AccueilUS OpenGasquet : "Pas loin de mon meilleur niveau"

Gasquet : « Pas loin de mon meilleur niveau »

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Richard Gasquet a aisé­ment dominé Simon Greul au premier tour à Flushing Meadows (6÷3 64 62). Enchanté d’avoir passé ce premier obstacle, le Français sait qu’il aura fort à faire pour accéder au 3e tour. Nikolay Davydenko, 6e mondial est d’un tout autre calibre que l’Allemand Greul. Mais qu’im­porte, Gasquet se sent bien, dans la tête comme dans les jambes. Les condi­tions sont peut‐être réunies pour sortir « un gros match ».

Cela faisait un bon moment que Richard Gasquet n’avait plus gagné un match en Grand Chelem. Pas toujours gâté par le tirage au sort, le Français a cette fois saisi l’oc­ca­sion de rallier le second tour. Face à l’Allemand Simon Greul, 84e mondial mais qui l’avait battu à Indian Wells en mars dernier, le Tricolore a soigné son entame de match. Breakant d’en­trée (3−0), Gasquet remporte la première manche tout en maîtrise (6÷3). Le deuxième set est un petit peu plus mouve­menté, le Français perdant une fois son service à la suite d’un « très mauvais jeu avec des coups droits ignobles ». Sans consé­quences. Gasquet se ressaisit et empoche la seconde manche 64. Le dernier set ne sera qu’une prome­nade de santé (6÷2).

Un premier match maîtrisé, voilà qui faisait plaisir au Biterrois à la sortie du court. « J’étais un peu crispé avant d’en­trer sur le terrain notam­ment parce que j’avais perdu contre lui à Indian Wells et je ne voulais pas que ça se repro­duise. Perdre deux fois de suite contre Federer, ça passe mais pas contre Greul, qui est derrière moi au clas­se­ment. Même s’il reste un bon joueur, j’avais plutôt envie de gagner (Sourire). A part ça, je n’ai pas mal joué. Lui n’a pas fait un énorme match non plus mais de mon côté, j’ai réussi à bien servir et surtout à gagner, ce qui est le plus impor­tant. J’aurais signé pour gagner en trois sets comme ça en ayant très peu de frayeurs tout au long de la partie. »

Gasquet savoure donc, d’au­tant plus qu’il n’avait plus passé un tour dans un tournoi majeur depuis l’Open d’Australie 2009. « C’est sûr que ça fait du bien de gagner des matches en Grand Chelem. Il faut que je rejoue des matches en trois sets comme ça pour revenir là où j’étais aupa­ra­vant. » Pour conti­nuer à en jouer juste­ment, Richard Gasquet devra battre Nikolay Davydenko, numéro 6 mondial, au prochain tour. Pas une mince affaire. « C’est évidem­ment un match diffi­cile. Je l’ai regardé à Cincinnati, j’ai trouvé qu’il n’avait pas mal joué, qu’il reve­nait quand même bien. Du fond de court c’est un des meilleurs joueurs du monde, donc c’est clair qu’il est très dur à affronter. Je ne suis pas favori mais je vais essayer de faire un bon match pour la confiance, pour emma­ga­siner des matches contre des gros joueurs. »

Mission déli­cate donc. Mais sans doute pas impos­sible. D’abord parce que Gasquet a retrouvé 100% de ses capa­cités physiques pour la première fois depuis… « Longtemps. Ca faisait effec­ti­ve­ment un bon moment que je n’avais plus disputé un match sans être sous anti‐inflammatoires. » Ensuite parce que le moral revient et le tennis avec. « Aujourd’hui, je me sens beau­coup mieux, surtout dans la tête. Je suis heureux sur le court, dans les tour­nois et j’ai envie de jouer. Même s’il y a défaite, j’ai envie de repartir à l’en­traî­ne­ment, de jouer. Je joue beau­coup à l’envie et au plaisir et c’est ça qui me rassure. Je sais que quand j’ai envie, quand je suis bien dans la tête, je suis beau­coup plus dange­reux. Et aujourd’hui, je trouve que je joue pas mal. De mieux en mieux en tout cas. Je ne suis pas si loin de mon meilleur niveau. Pour le retrouver, il me faut des victoires, de la confiance, un peu de réus­site. En somme il y a beau­coup de facteurs. Mais je sais que je suis capable de refaire des très bons matches. » Il serait avisé de sortir ce « très bon match » dès le prochain tour.