AccueilUS Open"Alcaraz dit qu'il a peur du noir, des films d'horreur et des...

« Alcaraz dit qu’il a peur du noir, des films d’hor­reur et des animaux féroces. Il s’agit d’une liste de peurs d’en­fant, ou de quel­qu’un qui a été enfant si récem­ment qu’il n’a pas encore eu le temps de déve­lopper des peurs d’adulte », écrit le jour­na­liste Brian Phillips

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Auteur d’une arrivée fracas­sante sur le circuit profes­sionnel, Carlos Alcaraz, plus jeune numéro 1 mondial de l’his­toire et déjà vain­queur de deux titres du Grand Chelem, a tota­le­ment modifié ce que la plupart des obser­va­teurs anti­ci­paient concer­nant l’état du tennis dans les années à venir. 

C’est notam­ment le sujet du magni­fique article écrit par notre confrère améri­cain, Brian Phillips, dans les colonnes de The Ringer. Un article dans lequel il évoque notam­ment l’im­mense fossé géné­ra­tionnel qui sépare le prodige espa­gnol du Big 3 repré­sentés par les inévi­tables Roger Federer, Rafael Nadal et Novak Djokovic. 

« J’ai peur du noir. J’ai peur des films d’hor­reur. J’ai peur des animaux féroces. Il s’agit d’une liste de peurs d’en­fant, ou de quel­qu’un qui a été enfant si récem­ment qu’il n’a pas encore eu le temps de déve­lopper des peurs d’adulte. À votre avis, depuis combien de temps Federer, Nadal ou Djokovic n’auraient‐ils pas pu prétendre de manière plau­sible avoir peur d’éteindre la lumière ? Les joueurs de tennis ont tendance à être super­sti­tieux – lors des chan­ge­ments de côté, par exemple, Alcaraz prend toujours une bouchée de sa barre éner­gé­tique avant une bouchée de sa banane, et il fait toujours rebondir la balle exac­te­ment cinq fois avant de servir – mais il est diffi­cile d’ima­giner que Djokovic, lorsque la lumière s’éteint à l’in­té­rieur de sa capsule d’hé­lium cryo­gé­nique ou autre, se sente entouré de monstres surgis­sant du néant. Federer avait plus de deux fois l’âge actuel d’Alcaraz lors­qu’il a pris sa retraite l’année dernière à 41 ans. Nadal et Djokovic approchent tous deux des 40 ans. Ces hommes ont peur de la légis­la­tion fiscale euro­péenne, de la calvitie mascu­line, d’une crise impli­quant leurs enfants et de l’ap­proche inévi­table de la mort. »