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Andreescu, reine de New York

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Bianca Andreescu a remporté le premier titre du Grand Chelem de sa carrière à New York après sa victoire face à Serena Williams (6−3, 7–5). La jeune Canadienne de 19 ans a fait preuve d’une belle force de carac­tère pour contenir le retour d’une Serena qui a une nouvelle fois craqué sous le poids de l’Histoire. L’Américaine manque une quatrième oppor­tu­nité d’égaler les 24 titres majeurs de Margaret Court.

Après Wimbledon 2018 et 2019, et l’US Open 2018, Serena Williams échoue à nouveau sur la dernière marche de sa quête du record de Margaret Court. La faute à une Bianca Andreescu impres­sion­nante jusqu’à 6–3, 5–1 40–30. Avant d’ob­tenir sa première balle de match, la 15e joueuse mondiale s’est montrée intrai­table. Plus mobile et aussi puis­sante que son adver­saire, elle ne l’a pas laissée respirer derrière sa seconde balle de service, rempor­tant 70% des points derrière celle‐ci. S’emparant du service de l’an­cienne numéro un mondiale d’en­trée après une double faute, la native de Mississauga rempor­tait la première manche quelques dizaines de minutes plus tard, sur une nouvelle offrande de son adversaire.

La deuxième manche a commencé sur les mêmes bases, la récente fina­liste de Wimbledon cédant à nouveau son service sur une double faute. Elle a même lâché prise à 6–3, 3–1, comme rési­gnée face à un poids histo­rique trop lourd. À 6–3, 5–1 40–30, l’af­faire semblait alors pliée. Puis Serena a sauvé cette balle de match d’un retour de coup droit gagnant, et la jeune joueuse de 19 ans, novice en finale de Grand Chelem, a retrouvé son côté humain. Cette dernière a tremblé, perdant ses moyens et lais­sant son adver­saire revi­gorée recoller rapi­de­ment à 5–5. Moment qu’elle a choisi, malgré son inex­pé­rience et un public bruyam­ment hostile, pour relever légè­re­ment la tête (et profiter des quelques erreurs de Serena). 

Nous sommes alors à 6–5 pour la plus jeune des deux joueuses, qui vient de faire changer la pres­sion de camp. La femme aux 23 titres du Grand Chelem se retrouve à nouveau au pied du mur, et semble para­lysée par l’enjeu, au point d’af­fi­cher un jeu de jambes quasi inexis­tant. Il n’en fallait pas plus à Bianca Andreescu pour décro­cher un retour de coup droit gagnant sur sa troi­sième oppor­tu­nité, syno­nyme de premier titre du Grand Chelem de sa carrière. Elle pour­suit donc une saison excep­tion­nelle, après ses victoires à Indian Wells et à Toronto (sa dernière véri­table défaite remonte au tournoi d’Acapulco début mars). Au vu de la force mentale et de la qualité du tennis affi­chée par cette joueuse, ce premier majeur inscrit à son palmarès pour­rait être le premier d’une belle et longue série.