C’est LE choc de ces quarts de finale de l’US Open. Djokovic contre Del Potro. Le génie serbe face au géant argentin. Le tenant du titre face au vainqueur 2009. Bref : décryptage d’un match qui promet.
Avantage Djokovic. Avantage net, même. En sept confrontations, le Serbe l’a emporté cinq fois. Mieux : sur les deux rencontres de Grand Chelem qui ont opposé les deux hommes, c’est encore et toujours Nole qui a pris le dessus – à Roland Garros, en 2011, et à l’US Open, en 2007. Mais, aujourd’hui est un jour différent. Et si le Joker a vaincu plutôt sèchement lors de leur dernière rencontre, à Cincinnati, 6–3 6–2, Del Potro lui a ravi la médaille de bronze aux Jeux Olympiques, 7–5 6–4. Match nul sur l’année 2012. Il faudra bien un vainqueur ce soir…
Del Potro et Djokovic, ce sont aussi deux dynamiques différentes. D’un côté, l’Argentin a remporté deux titres cette année, à Estoril et à Marseille, et cherchera à consolider sa huitième place au classement. Un ticket pour les Masters de Londres du 5 au 12 novembre prochain. De l’autre côté du filet, l’actuel numéro deux mondial. En embuscade derrière Roger Federer, le Serbe a l’occasion de conserver son titre à Flushing après sa victoire en 2011. Un titre ici cette année le rapprocherait inexorablement du Suisse. Nole pourra s’appuyer sur une année à la hauteur de son talent, après son troisième titre à l’Open d’Australie, sa finale à Roland et sa demie à Wimbledon. Attention, tout de même… Après sa saison 2011 hallucinante, Djoko a montré qu’il n’était plus invincible. Del Potro pourra‐t‐il en profiter ?
De ce duel au sommet, l’ami Juan Martin ne cherche avant tout qu’à retenir un passé plus proche : « Nous avons joué l’un contre l’autre trois fois en un an. Pour le moment j’en ai gagné deux mais demain ce sera forcément un grand match, dans un grand stade, avec une foule immense et dans mon tournoi préféré. » Interrogé sur la possibilité de jouer la Tour de Tandil, Djokovic évoque « un joueur de qualité, quelqu’un capable de défier n’importe qui lorsqu’il est au point physiquement ». Avant d’ajouter : « Ce sont les quarts de finale. Il n’y a plus vraiment de favori. Je vais essayer de faire de mon mieux. »
Une conclusion classique pour un match qui pourrait l’être tout autant.
Publié le jeudi 6 septembre 2012 à 19:14