Andy Murray a été sorti par un Stanislas Wawrinka des grands soirs la nuit dernière à New York (6/7[3] 7/6[4] 6⁄3 6⁄3). Favori de cet US Open, le Britannique quitte donc le tournoi dès le 3e tour. Il faudra encore attendre pour voir l’Ecossais décrocher sa première victoire en Grand Chelem.
Andy Murray débarquait dans cet US Open dans la peau de grand favori. Fort de sa très bonne saison sur dur cet été (finale à Los Angeles, titre à Toronto, quarts à Cincinnati), l’Ecossais paraissait même plus armé que Rafael Nadal voire Roger Federer pour s’imposer à New York. Pour bon nombre de spécialiste, l’heure de son premier titre en Grand Chelem avait sonné. Il n’en sera rien.
Après deux premiers tours très tranquilles, Andy Murray affrontait Stanislas Wawrinka, tête de série numéro 23 de ce tournoi. L’Ecossais n’avait pas caché se méfier de cet adversaire, ex‐membre du Top 10. « Il très très compliqué à affronter. Et puis, il embête toujours les meilleurs, donc je vais devoir très bien jouer pour l’emporter. » Et si Murray n’a pas vraiment mal joué, Wawrinka, lui, a produit son tout meilleur tennis. « On fire », le Suisse a tenu les diagonales revers, envoyé la sauce en coup droit, enchaîné les premières balles canon et remarquablement tenu le combat physique. Comble du comble, il a même pris l’Ecossais à son propre jeu distillant à merveille petites amorties bien senties et balles à mi‐court déconcertantes.
Mené un set un break alors qu’il s’était largement détaché dans la première manche, Stanislas Wawrinka n’a jamais lâché prise. Le Suisse a même renversé complètement la situation, se retrouvant rapidement devant, avec un set d’avance et un break en poche dans la 4e manche. Le dernier acte sera d’ailleurs d’une intensité rare et surtout théâtre de quelques points fabuleux, très souvent remportés par le Suisse.
Si Murray n’a jamais abdiqué, il a incontestablement semblé sans solutions face à la qualité de jeu de son adversaire. Trop défensif ou trop brouillon en attaque, l’Ecossais n’avait tout simplement pas les armes pour battre ce Wawrinka‐là.
Au final, c’est une nouvelle défaite prématurée dans un tournoi du Grand Chelem pour Andy Murray. Battu en huitièmes de finale ici‐même l’an passé, l’Ecossais a donc « réussi » à faire pire cette année. 2010 ne sera donc pas non plus l’année de la première victoire du Britannique en Grand Chelem. Quid de 2011 ?
Publié le lundi 6 septembre 2010 à 01:47