Novak Djokovic opposé à Kei Nishikori, et Roger Federer à Marin Cilic, s’avancent comme les deux grands favoris du dernier carré du tableau masculin. Le Serbe et le Suisse affronteront des joueurs qui se retrouvent pour la première fois de la carrière à ce niveau‐là de l’US Open. Alors Roger aura‐t‐il le droit de prendre sa revanche sur Nole après sa défaite à Wimbledon ?
Nishikori, prêt pour un nouveau combat ?
Novak Djokovic et Kei Nishikori ouvrent le bal des demi‐finales du tableau masculin sur le Stadium Arthur Ashe. Un bel honneur pour le joueur nippon qui dispute sa première demi‐finale dans un tournoi du Grand Chelem (et premier joueur japonais à atteindre ce stade là d’un Majeur depuis l’ère Open). Mais le Japonais, onzième joueur mondial, aura‐t‐il suffisamment de ressources mentales et physiques pour bousculer le numéro un mondial ? Le protégé de Michael Chang sort de deux immenses vcitoires : en huitièmes de finale face à Milos Raonic (4−6 7–6(4) 6–7(6) 7–5 et 6–4 et 4h19 de jeu) et en quarts de finale face à Stan Wawrinka (3−6 7–5 7–6(7) 6–7(5) 6–4 et 4h15 de jeu). Deux marathons qui ont forcément entamé la condition physique de Nishikori et qui lui vaille désormais un nouveau surnom : « MarathonKei ». S’il trouve les ressources nécessaires, il peut poser des problèmes à Novak Djokovic. Mais le Serbe, lui, ne fait pas de cadeau depuis le début de la quinzaine new‐yorkaise. Si le numéro un mondial se disait moins concerné par le jeu depuis son mariage cet été et la naissance de son futur enfant, Nole a tenu à rappeler qu’il était bien le patron du circuit après deux défaites prématurées lors de la tournée nord‐américaine (à Toronto face à Jo‐Wilfried Tsonga et Cincinnati face à Tommy Robredo). Un US Open qui ressemble presque à une mise au point. Depuis le début du tournoi, le Djoker n’a perdu qu’un seul set, en quarts de finale face à Andy Murray (7–6(1) 6–7(1) 6–2 6–4). Autant dire qu’il écrase tout sur son passage. Une statistique prouve à quel point Nole se sent bien à New‐York : il est toujours dans le dernier carré depuis 2007 et présente un bilan de 5 victoires et trois défaites en demi‐finale. Mieux encore, le Serbe a atteint la finale lors des quatre dernières éditions, pour un titre glané en 2011. Nishikori résistera t‑il à la tornade ?
Federer veut sa revanche
Roger Federer n’a jamais semblé en aussi bonne forme. Presque encore mieux que lors de son remarquable parcours à Wimbledon. Le Suisse sort d’une tournée nord‐américaine particulièrement réussie avec une finale au Masters 1000 de Toronto (battu par Jo‐Wilfried Tsonga) et un titre à Cincinnati (son vingt‐deuxième en Masters 1000). Et son niveau de jeu en témoigne. Offensif et agressif, Roger Federer pratique un véritable tennis d’attaquant. Et cela s’en ressent également d’un point de vue statistique. En quarts de finale face à Gaël Monfils, le Suisse a remporté 53 de ses 74 montées au filet. Un Roger nouveau dont son coach, Stefan Edberg n’y est pas étranger. Et puis Roger continue d’écrire un peu plus l’histoire. Après avoir remporté son premier match en Grand Chelem en sauvant une balle de match (deux pour le coup) face à Monfils en quarts de finale, cela peut agir comme un véritable effet d’invincibilité pour le Suisse. D’autant plus que Marin Cilic, qui revient dans le dernier carré d’un Grand Chelem pour la première fois après Melbourne 2010, semble être à la portée du numéro trois mondial. Coaché par Goran Ivanisevic, le Croate revient sur le devant de la scène après une suspension de dopage. Mais Roger aura sans doute à cœur d’aller chercher une revanche, lui qui a été défait dans sa quête d’un dix‐huitième Grand Chelem à Wimbledon au terme d’un combat épique en cinq manches face à Djokovic. Si jamais il doute de ses capacités, une stat ne va pas rassurer Cilic : Federer n’a jamais perdu contre un joueur hors du top 4 dans le dernier carré d’un tournoi du Grand Chelem.
Si tout semble réuni pour une formidable revanche entre les deux meilleurs joueurs de la saison, nul doute que Cilic et Nishikori, novices à ce niveau‐là à New‐York, ne l’entendent ainsi. Rendez‐vous à 18 heures…
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Publié le samedi 6 septembre 2014 à 13:15