Encore impressionnant, Roger Federer a corrigé son compatriote Stan Wawrinka en demi‐finale. En conférence de presse, le Suisse s’est exprimé sur son service, particulièrement performant depuis plusieurs semaines et revient également sur sa rivalité avec Novak Djokovic. Dimanche, il s’agira de l’épisode 42.…
Roger, vous continuez votre parcours sans perdre le moindre set et vous rejoignez la finale que vous n’avez plus disputée ici depuis 2009…
« Je suis très heureux car ça a été un super tournoi jusqu’à présent. J’ai essayé de revenir en finale depuis ces six années et je suis passé près à plusieurs reprises… Mais aujourd’hui (lire ce vendredi) ça a fonctionné contre Wawrinka. En ce moment mon niveau est très bon, peut‐être mon meilleur de l’année. Je sers très bien, je joue un tennis positif. Novak Djokovic a connu une année incroyable. Il bouge très bien sur dur et il est super constant, très fort mentalement… J’aime ce défi et je serai prêt ! »
Comment évaluez‐vous votre service par rapport aux autres années ?
« Pour être tout à fait honnête, je pense toujours avoir eu un service performant avec une bonne variation. Il m’arrivait d’avoir des hauts et des bas. Je pense que désormais, je suis capable de bien servir de manière plus régulière. Il est vrai que les conditions sont rapides, que ce soit à Cincinnati et ici. Je tire ces conditions de jeu à mon avantage. J’espère être tout autant performant dimanche en finale. »
Les joueurs ont beaucoup été interrogés sur votre célèbre retour SABR. Mais Novak Djokovic n’a pas souhaité s’exprimer dessus. Avez‐vous eu des retours de la part des joueurs ?
« Les joueurs ne m’en ont pas beaucoup parlé. Ils en ont plus discuté avec mon coach, Seve. Personnellement, je n’ai pas eu beaucoup de retour. J’en ai entendu parler dans la presse, j’ai lu quelques commentaires. Pour moi il faut qu’il y ait du sens pour l’utiliser. Si je pense qu’il y a un intérêt, je le ferais en finale. Je m’en suis servi à Cincinnati lors du jeu décisif de la finale. Je verrai si l’occasion se présente. J’espère pouvoir le faire en tout cas. »
Novak est l’un de vos plus grands rivaux. Ce sera votre 42e affrontement dimanche. Pensez‐vous qu’il vous a rendu meilleur ? Que vous l’avez rendu meilleur ? Parlez‐nous un peu de cette rivalité qu’il y a entre vous…
« Effectivement. Au début la génération Hewitt, Nalbandian, Agassi ou Henman me posaient beaucoup de problèmes. Ils m’ont rendu meilleur, comme ce fut le cas avec des Ferrero, Safin, Roddick… Cela a été très motivant et fait de moi un meilleur joueur. C’était le cas avec Rafa. J’ai toujours essayé de trouver des solutions, de m’ajuster… Avec Novak, ça a toujours été assez franc, naturel. C’est ce que j’aime dans notre rivalité. Nos jeux se complètent bien. Je veux dire par là que je n’ai pas besoin de beaucoup ajuster mon tennis quand je l’affronte et j’ai l’impression que c’est pareil de son côté, même si je ne peux pas parler pour lui. Quand on s’affronte, on frappe fort, droit devant, ça va vite et c’est très athlétique. Et c’est ce que je trouve cool dans notre rivalité. On est tous les deux capables de se neutraliser, de répondre aux attaques adverses, quel que soit le coup ou la stratégie que l’on propose. Et je pense que c’est aussi pour cela que nos matchs sont souvent très serrés et équilibrés. »
De votre envoyé spécial à New York
Crédit photo : Gianni Ciaccia
Publié le samedi 12 septembre 2015 à 05:13