AccueilUS OpenFinale de l'US Open 2016, les confidences de Wawrinka sont juste hallucinantes

Finale de l’US Open 2016, les confi­dences de Wawrinka sont juste hallucinantes

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Il est rare que des grands cham­pions se livrent avec autant de sincé­rité que ce qu’à fait récem­ment Stanislas Wawrinka dans les colonnes de l’Illustré.

Nous vous propo­sons donc ce samedi un dernier extrait de cet entre­tien d’une rare densité et nous vous invi­tons surtout à lire cet entre­tien en entier sur le site de l’Illustré. 

Ce passage est impor­tant car il confirme que Stan The Man est bien plus qu’un joueur qui frappe lour­de­ment dans la balle. Sa « tactique » ou plutôt son approche pour effacer le stress de sa finale de l’US Open face à Novak Djokovic est juste hallu­ci­nante. Extraits.

Il paraît que vous vous êtes senti très mal… en revanche avant votre finale à l’US Open deux ans plus tard… Vrai ?
Oui. J’avais 31 ans, je me disais que c’était peut‐être ma dernière occa­sion pour un Grand Chelem. L’échauffement s’était mal passé. Il y avait beau­coup de vent, j’étais tendu et de mauvaise humeur. On est partis manger avec mon équipe, je me suis isolé au bout de la table avec mes écou­teurs, je n’avais pas envie qu’on me parle. Après le repas, j’ai rejoint les vestiaires. Je suis passé chez le physio, je me suis échauffé. Et puis, cinq minutes avant d’entrer sur le central, je me suis soudain senti super mal, extrê­me­ment nerveux. Je me suis mis à pleurer. J’ai même dû partir vomir… Magnus (Magnus Norman, son entraî­neur, ndlr) est venu me parler et je me suis ressaisi juste avant de retrouver Novak dans le couloir pour l’interview d’avant-match.

Comment avez‐vous géré le début du match ?
J’ai essayé de profiter un peu mais je ne me sentais toujours pas très bien. Au premier set, Novak menait 4–1, balle de break pour lui, il me semble. Je finis par remporter le jeu et là, je décide de me fati­guer physi­que­ment pour évacuer mon stress. Je rallonge la durée des échanges, quitte à les perdre. Je me mets à courir de droite à gauche, et petit à petit je sens que la fatigue l’emporte sur le mental, ce qui m’oblige à me foca­liser sur le physique et le tennis. C’était parti. J’ignorais à ce moment‐là si j’allais remporter le match, mais je savais que je me battrais jusqu’au bout. Et j’ai gagné.