Revenu à un très bon niveau après être passé par la case opération en début d’année ce qui lui a fait manquer six mois de compétition, Richard Gasquet s’est dit surpris d’avoir retrouvé aussi rapidement ses repères. Il confie également qu’il a eu peur d’une fin de carrière avancée et clame son amour pour son sport : « C’est un truc que j’ai toujours eu en moi : même après les mauvais matches, j’ai eu la foi de repartir. Quand tu n’as plus ça, c’est fini. Les meilleurs ont ça, encore plus que moi. Je ne suis pas le plus grand joueur du monde, mais j’ai toujours la passion du jeu. D’habitude, l’été, je prends toujours un peu de vacances dans le Sud. Là, non. J’ai joué cinq tournois de suite. Je vis pour le tennis. Des vacances, j’en prendrai plus tard, » assure le Biterrois.
« Il y a pire que de jouer au tennis, non ? »
« Il y a deux ans, j’étais parti faire un Challenger en Pologne pour retrouver le rythme. Certains ne le feraient pas alors qu’ils ont eu une moins belle carrière que moi, mais je n’ai pas un ego surdimensionné, je suis plutôt humble par rapport à ça. Rien ne remplace les matches, t’entraîner comme un bison ne suffit pas. Il y a des mecs, ce sont des rois de l’entraînement, mais dès qu’ils se font breaker en match, ils balancent. J’en parlais récemment avec Amélie Mauresmo. Tant que la défaite te fait mal et que tu as le feu pour repartir à l’entraînement, en tournoi, en voyage, tu tiens. J’avais ça en tête quand ça n’allait pas en mars, avril. Il y a pire que de jouer au tennis, non ? J’espère pouvoir jouer encore deux, trois ans. Après, quand je n’avancerai plus, que je perdrai contre le premier mec venu, il sera temps de tourner la page. Je ne ferai pas l’idiot à jouer en étant 150e mondial, je ne suis pas maso non plus. »
Publié le dimanche 25 août 2019 à 15:40