En battant Robin Soderling 6–0, 6–3, 6–7(6), 7–6(6), Roger Federer s’est qualifié pour sa vingt deuxième demi‐finale consécutive en Grand Chelem. Il rencontrera Novak Djokovic, vainqueur de Fernando Verdasco.
Intouchable pendant une heure, Roger Federer était redevenu pendant la première moitié de son quart de finale contre Robin Soderling le Fed Express. Ensuite, le numéro 1 mondial s’est frotté à une plus grande résistance du Suédois qui l’a poussé à disputer deux jeux décisifs. Le finaliste de Roland Garros en a même gagné un, son premier dans un tournoi majeur contre le Suisse, mais insuffisant pour amener Federer dans ses derniers retranchements. Finalement, le quintuple tenant du titre s’est imposé 6–0, 6–3, 6–7(6), 7–6(6) en 2h33.
Federer a une nouvelle fois montré que plus les tours avançaient, plus son tennis montait en régime. Après avoir dépité Tommy Robredo, qui en avait conclu que « le tennis est trop facile » pour le Suisse, l’homme aux quinze titres du Grand Chelem a connu quelques statistiques affolantes, étant inviolé au service, malgré cinq balles de break à sauver, et il a servi 28 aces contre son infortuné adversaire, qui subissait là son douzième revers en autant de rencontres. Le Suisse a lâché son deuxième set, après la première manche au troisième tour contre Lleyton Hewitt mais n’a jamais semblé pour être plus inquiété que cela par le douzième joueur mondial.
Dans le dernier carré pour la sixième année de suite à New York, le numéro 1 mondial rencontrera Novak Djokovic pour une place en finale. Il mène 8–4 dans leur tête‐à‐tête, dont 3 victoires à 1 en Grand Chelem, et les deux duels disputés à l’US Open, finale 2007 et demi‐finale 2008 ont été glanés par le Suisse, qui n’a perdu qu’une manche lors de ces deux rencontres.
Un sacré défi attend donc le Serbe, qui a brillamment sorti Fernando Verdasco 7–6, 1–6, 7–5, 6–2, après plus de trois heures de jeu. La claque reçue par le numéro 4 mondial à Cincinnati il y a presque trois semaines en disait long sur la volonté de Roger Federer de montrer qu’il était redevenu le patron de l’ATP. Vainqueur il y a plus d’un an et demi du Suisse en Grand Chelem en demi‐finale de l’Open d’Australie, Djokovic pourra s’appuyer sur cette expérience, mais le Federer d’alors n’a rien à voir avec celui d’aujourd’hui. Mais contrairement à beaucoup de joueurs, le Serbe ira en demi‐finale pour battre Federer.
Publié le jeudi 10 septembre 2009 à 07:18