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Légendes de l’US Open – Sampras l’invincible !

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Premier opus de notre série de portraits sur les joueurs qui ont marqué l’US Open, avec Pete Sampras. L’Américain est sans conteste un des joueurs phare à Flushing Meadows, aussi bien par ses résul­tats que par l’aura qui l’a accom­pagné lors de ses aven­tures new‐yorkaises.

1990, la révélation

« L’US Open, c’est le genre de tournoi qui est si fantas­tique que je n’au­rais même pas osé l’ima­giner étant enfant. » Cela ne fait aucun doute, Pete Sampras aime l’US Open. Et il le lui rend bien. Sampras, qui y a remporté cinq éditions, est un monu­ment à Flushing Meadows. Une histoire d’amour qui commence en 1990 alors qu’il vient d’avoir 19 ans. Tête de série n°12 et méconnu du grand public à l’in­verse de ses rivaux comme Stefan Edberg, Boris Becker ou encore Andre Agassi, il arrive dans les meilleures condi­tions. « Je n’avais aucune pres­sion car je n’avais rien à perdre. » Et ça se voit. Dès les quarts, « Pistol Pete » élimine un Ivan Lendl qui reste sur neuf finales d’af­filée à l’US Open. Il pour­suit son parcours en domi­nant John McEnroe puis Andre Agassi en finale. Sampras semble intou­chable, bien aidé par un service d’une effi­ca­cité incroyable. « C’était comme si je pouvais sortir un ace dès que je le voulais. » Un coup droit d’Agassi dans le filet… Et « le gamin à la télé­vi­sion qui est en train de soulever le trophée simple messieurs de l’US Open, c’est moi. » Un gamin de 19 ans et 28 jours, le plus jeune de l’his­toire du tournoi à en ressortir vainqueur. 

Une domi­na­tion sans faille

C’est donc l’US Open 1990 qui lance la carrière de Pete Sampras. Son premier tournoi majeur d’une série de 14. De 1993 à 1998, Sampras n’a pas seule­ment dominé le clas­se­ment ATP : il a aussi brillé à l’US Open, avec trois victoires à la clé. L’Américain est au sommet de son jeu, en témoigne sa descrip­tion de l’édi­tion 1993. « Le gars le plus dur contre qui j’ai joué, c’est Michael Chang, en quarts. J’ai maîtrisé le match, tout simple­ment, en jouant de la manière la plus basique possible. […] En allant jouer la finale, je me deman­dais : « Comment gagner ce match avec le moins de suspens et de diffi­cultés possibles ? » J’ai joué mon jeu et il [Cédric Pioline] semblait nerveux et mal à l’aise. J’ai gagné 6–4 6–4 6–3. » Son service, sa volée, ses smashs sont toujours aussi tran­chants alors qu’il a déve­loppé un jeu de fond de court assez solide pour tenir face aux grands noms de l’époque tels que Michael Chang ou Andre Agassi. Visez plutôt ce bras de fer de fond de court remporté face au Kid de Las Vegas lors de la finale 1995 … 

Mais par son incroyable scénario, c’est sa victoire de 1996 qui reste dans toutes les mémoires. Nous sommes en quarts de finale de la compé­ti­tion et Pete Sampras affronte Alex Corretja. À 1–1 dans le tie‐break de l’ul­time manche, Sampras n’a pas l’air dans son assiette. Et pour cause. « Je me souviens avoir joué un point diffi­cile. Puis, tout à coup, j’ai réalisé « Et merde, je vais vomir. Je vais dégueuler devant le monde entier ! »  »  Devant une foule scot­chée qui ne cesse de le soutenir, Pete continue de jouer, et gagne. Il peut se remettre de ses émotions pour soulever le trophée, quelques jours plus tard, en dispo­sant faci­le­ment de Michael Chang. 

La plus belle des fins

Après avoir avoir connu sa première grande victoire à Flushing Meadows, Pete Sampras y obtiendra sa dernière. Il se présente à l’US Open 2002 sans résul­tats posi­tifs depuis long­temps. Éliminé au premier tour de Roland Garros et au second à Wimbledon, Sampras réalise une des pires saisons de sa carrière. D’ailleurs, beau­coup ne se gênent pas pour présenter Pete comme un pré‐retraité. S’il gagne ses deux premiers matches, il doit disputer cinq manches au troi­sième tour pour se débar­rasser de Greg Rusedski, qui décrit Sampras comme « un joueur diffé­rent de celui d’avant ». « Je serai surpris s’il gagne le prochain match. Il ne bouge pas comme avant, il n’a plus la même forme physique. » » Il n’en faudra pas plus pour lancer la machine Sampras. Il file à toute vitesse vers la finale, où il est opposé à … André Agassi ! 

Encore une fois, le natif de Washington sort un excellent match et l’emporte malgré la perfor­mance d’Agassi. « C’était fini pour de bon. Je ne le savais pas, à l’époque, mais c’était mon dernier titre à l’US Open et mon dernier match en pro. Mon dernier match contre Andre et ma dernière appa­ri­tion en Grand Chelem. Mon dernier moment sous un soleil qui se couchait aussi vite que celui qui dispa­rais­sait dans la brume d’une fin d’été new‐yorkaise. » Pete Sampras empoche le titre. Comme douze ans aupa­ra­vant. Entre temps, il s’est fait une place parmi les plus grands joueurs de l’his­toire. Ses victoires à Flushing Meadows auront donc repré­senté tous les stades de sa carrière. Ses débuts, sa domi­na­tion absolue, sa retraite. 

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