L’écossais disputera sa première finale de Grand Chelem après sa victoire sur Rafael Nadal, en ½ finale de l’US Open (6−2, 7–6[5], 4–6, 6–4). Murray a été tout simplement étincelant face au n°1 mondial, ce qui laisse augurer une grande finale face à Roger Federer.
Battre Rafael Nadal en le dominant dans l’échange et le jeu est un fait rare que vient de réussir Andy Murray. Le Britannique y a ajouté la manière, jouant un magnifique tennis tout au long de ces deux jours de matches. Certes, le n°1 mondial n’était pas dans son assiette, sans doute fatigué par ces derniers mois de marathons victorieux à travers le monde. Mais cela n’enlève en rien le mérite de cette victoire à Andy, qui a été supérieur à l’Espagnol durant tout le match.
Le natif de Dunblane a obtenu 20 balles de break (pour 4 converties), contre seulement 3 (dont 2 converties) à Nadal, ce qui est le reflet parfait de la domination de l’écossais sur cette rencontre.
Cela avait commencé avec un premier set remporté haut la main, où il a profité de nombreuses fautes commises par Rafael Nadal. Au terme de la soirée d’hier, où Murray menait deux manches à rien, on ne donnait guère beaucoup de chances au Majorquin, inhabituellement bringuebalé de droite à gauche derrière sa ligne.
L’espoir de Nadal résidait dans ce break amorcé hier soir et converti ce dimanche dans la troisième manche, et qui lui a offert la possibilité de revenir à 2 sets à 1. Le match s’annonçait plus dur pour le Britannique. Il fallait alors être costaud dans ce jeu au début du quatrième set, où sur le service de Nadal, Murray s’est procuré 7 balles de break, avant de perdre le jeu, puis sa mise en jeu juste derrière. Mais il a réussi à revenir, puis à recoller à 3–3 face à Nadal nettement plus en jambes ce dimanche, mais dont les efforts n’auront pas suffi à lui faire atteindre sa 3ème finale de Grand Chelem de la saison.Un physique défaillant, ajouté à la pile d’en face qui renvoyait toutes les balles, trouvant les angles les plus fous, a eu raison du n°1 mondial, qui aura toutefois réalisé son meilleur parcours à Flushing Meadows.
Alors que tout le monde rêvait d’une nouvelle finale Federer‐Nadal, histoire de remettre sur le devant de la scène la rivalité entre les deux hommes, il ne faut en aucun cas être déçu de l’affiche offerte lors de cet US Open 2008.
Entre les records que vise le Suisse, et qui ont longuement été exposés à travers divers articles sur WLT, et les espoirs que font naître les performances d’un Murray qui est devenu en cette année 2008 un GRAND du circuit, on ne devrait pas s’ennuyer demain soir.
D’autant que Murray ne se présente pas en victime expiatoire face à Roger, fort de ses succès à Cincinnati et à Flushing Meadows. Et il pourra s’appuyer sur le fait qu’il mène deux victoires à une face au n°2 mondial, dont la dernière à Dubaï, en début d’année.
Il rêvera simplement de faire un brin mieux que son frère Jamie, qui a disputé et perdu il y a trois jours la finale du double mixte.
Et vous savez qui doit avoir le plus de regrets dans cette histoire ? Jurgen Melzer, qui au troisième tour a mené 7–6, 6–4 et jeu décisif dans le troisième set face à Andy, avant d’être éliminé en cinq sets.
Comme quoi les belles histoires tiennent parfois à un fil.
Publié le dimanche 7 septembre 2008 à 22:53