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Murray, un tableau sur mesure

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Le tirage au sort constitue toujours un moment impor­tant d’un tournoi du Grand Chelem. Pour la presse, on ne vous cache pas que c’est aussi le vrai coup d’envoi de l’épreuve, le début des quali­fi­ca­tions formant le tour de chauffe. Il y a avant le tirage… et après. Avant, c’est le temps des spécu­la­tions sans matière, informes et infirmes. Après, c’est celui des spécu­la­tions concrètes et formées. Mais toujours aussi infirmes. Car les tirages au sort sont ainsi fait qu’ils remettent nos pronos­tics dans les mains du destin. Il s’agit de « sort » et rien n’est moins sûr que ce dernier. Néanmoins, c’est le jeu : envi­sa­geons dans le détail les possibles parcours de Roger Federer, Novak Djokovic et Andy Murray. On vous le dit, c’est du vent, qui porte espoirs et hypo­thèses, mais l’exer­cice est convenu et attendu.

Le tableau masculin de l’US Open

Andy Murray, pas évident…

Alex Bogomolov pour débuter : Andy Murray évite un tirage piège, type Radek Stepanek, David Goffin, Ryan Harrison, Marcos Baghdatis ou David Nalbandian. C’est déjà ça. Son deuxième tour s’an­nonce du même acabit, entre le Croate Ivan Dodig et un qualifié encore inconnu. C’est au troi­sième tour que les affaires commencent souvent à se corser avec une poten­tielle tête de série. Andy ne récu­père pas la meilleure, sur le papier : Feliciano Lopez, 31ème joueur mondial. Mais il s’agit, néan­moins, d’un joueur qu’il prise parti­cu­liè­re­ment… En six confron­ta­tions, l’Ecossais s’est imposé six fois, ne lais­sant à son adver­saire qu’un seul et malheu­reux set. Murray‐Lopez, c’était, d’ailleurs, déjà l’af­fiche du troi­sième tour de l’US Open, l’année dernière. Le numéro quatre mondial l’avait emporté 6–1 6–4 6–2. En huitièmes de finale, ça commence à chauffer. La grande silhouette de Milos Raonic, double quart de fina­liste à Toronto et Cincinnati, se profile. Face à ce type de grand serveur, méfiance est toujours de rigueur, même si le jeu d’Andy s’y adapte parti­cu­liè­re­ment bien. En atten­dant, c’est bien Milos qui a gagné leur seule confron­ta­tion jouée sur le terrain, cette année, à Barcelone… A moins qu’un James Blake ne crée une immense surprise… Ou Paul‐Henri Mathieu ? On n’ose pas vrai­ment y croire. Les quarts de finale sonnent le début des problèmes : Jo‐Wilfried Tsonga, malgré toutes ses incer­ti­tudes après quelques semaines de flou et de pépins physiques, constitue un morceau de choix. Ceci dit, il faut recon­naître au Scottish une réus­site parti­cu­liè­re­ment pénible pour le clan fran­çais face à notre Jo‐Wi’ national… Six victoires en sept rencontres, il peut partir serein. En demi‐finale ? Roger Federer, par exemple ! Les deux joueurs n’étaient plus tombés dans la même moitié de tableau depuis Roland Garros 2010. D’ailleurs, de leurs 17 rencontres, aucune ne s’est déroulée en demi‐finale d’une épreuve majeure. A moins qu’un Tomas Berdych ne crée la surprise ? 

En bref, le tableau proposé à Murray n’est pas forcé­ment des plus réjouis­sants à première vue. Mais, lors­qu’on creuse un peu, on voit mal qui pour­rait entraver sa route vers les demi‐finales. D’ailleurs, à la réflexion, à ce stade, il valait peut‐être mieux que Mister Murray tombe avec Roger Federer, plutôt qu’avec Novak Djokovic. Il mène dans ses confron­ta­tions avec le premier, tandis qu’il est mené dans celles avec le second… Il aura l’oc­ca­sion de monter en puis­sance durant la quin­zaine, afin d’aborder, couteau en bouche, ces ultimes échéances.

A suivre : Novak Djokovic et Roger Federer.

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