En moins de deux heures et demie, Rafael Nadal a dominé Fernando Verdasco 7–5 6–3 6–4, concédant au passage son premier break du tournoi avant de livrer une prestation très convaincante. Nadal affrontera Youzhny pour tenter de rallier sa première finale à l’US Open.
Le match en lui‐même n’a pas été exceptionnel, et n’a côtoyé les sommets de la demie à Melbourne en 2009 que le temps du premier set, mais match après match, Rafael Nadal franchit un palier en termes de niveau de jeu et l’a encore prouvé contre un Fernando Verdasco trop limité une fois la première manche concédée.
La partie démarre sur de bonnes bases, avec Verdasco qui décoche ses coups droits canons et n’hésite pas à aller conclure quelques points au filet. En face, Nadal semble jauger son adversaire, un peu trop d’attentisme sans doute et Nadal encaisse un coup droit violent qui le force à lâcher sa deuxième main en revers, deux énormes passings avant de commettre une faute, et Verdasco devient le premier joueur à breaker le numéro un mondial dans cet US Open. Le Madrilène tient jusqu’à 4–3 quand il enchaîne deux doubles qui permettent à Nadal de recoller puis de remporter cinq des six derniers jeux. Un gros revers de Nadal, un smash qui file dans les nuages, un coup droit qui attrape le filet pour finir dans le couloir et une montée au filet pleine de pugnacité du Majorquin et Verdasco voit passer une manche qu’il avait fort bien commencée.
Dans le deuxième set, Verdasco essaie de commettre moins de fautes, mais finit par plier à 3–2, oppressé par le lift redoutable de Nadal qui laisse peu de marge de manœuvre et le force à précipiter ses frappes. Dans ce jeu, le Madrilène menait 40–15, signe de son manque de lucidité ce soir. Verdasco a un talent certain, mais qui ce soir bégaye contre Nadal et le Madrilène paye le prix fort en concédant le break d’entrée de troisième set. Verdasco ne fait plus preuve d’agressivité et Nadal file tranquillement vers le succès. En chemin, il n’hésite pas à aller smasher au filet, ose une amortie imparable et régale même le public d’un coup en rotation. Nadal s’est certes contenté d’un break dans chaque set, mais il a quand même aisément disposé d’un top 10 avec la manière, lui qui n’arrivait pas en confiance après les masters sur dur mais prend de l’envergure au fil des matches. Une première finale à New York lui tend les bras, attention toutefois à Youzhny qui fera sans doute preuve de plus de patience, de sang‐froid et de variété dans les schémas de jeux que ne l’a fait Verdasco ce soir.
Publié le vendredi 10 septembre 2010 à 05:52