L’opportunisme. Rafael Nadal a fait marcher l’expérience pour dominer Novak Djokovic, ce soir, en finale de l’US Open. Sa victoire 6–2 3–6 6–4 6–1, il la doit aussi à sa capacité à remporter les points importants. Une banalité, mais une banalité essentielle dans un match de tennis.
Nul besoin de regarder cette finale dans son entier, non. Arrêtez‐vous à un set. Le troisième. Oh, je vous vois venir ! Oui, ce n’est certainement pas le plus beau. Certes. Le plus beau, ce serait le deuxième… remporté par le perdant final, Novak Djokovic. Cette troisième manche est bien plus symptomatique.
Novak Djokovic débute pied au plancher, réalise un break qui lui permet de surfer sur une superbe dynamique. Mais il s’arrêtera là… Une balle de break convertie pour un total de cinq occasions : le ratio est faible côté serbe. Pis, il devient terrible lorsque l’on constate qu’il s’est procuré trois possibilités à 4–4, sur le service ibère. Et qu’il dominait les débats, sans aucun doute. Sur un point, Rafa chute… mais se relève et sauve son engagement.
Il sauve son engagement et conclut dans la foulée, lui ! Car Rafael Nadal, de son côté, mené durant les cinq premiers jeux du set, n’a eu que deux petites occasions de breaker. Deux. Petites. Mais, petites ou grandes, leurs conséquences sont les mêmes si elles sont converties. Et c’est ce qu’il a fait. 100% de réussite et un break lui offrant le set. Avec, au final, dans cette manche, 34 points gagnés, contre 32 à Djokovic.
Avec ce troisième set en poche, Rafa prend un avantage décisif, contre un adversaire clairement usé physiquement et atteint mentalement, passé à deux doigts de la manche. La suite n’est qu’un long fleuve tranquille, et si nul Mississippi n’embrasse l’Atlantique autour de Manhattan, l’Espagnol vogue néanmoins sans problème vers son 13ème titre du Grand Chelem.
Publié le mardi 10 septembre 2013 à 02:43