Rafael Nadal n’est plus qu’à un pas du bonheur intégral et de l’accomplissement unique dans l’ère Open d’enchaîner la même année la victoire finale à Roland‐Garros, Wimbledon et l’US Open. L’empoignade n’a pas ou presque eu lieu contre Mikhail Youzhny, balayé 6–2 6–3 6–4 après être passé à côté de son match. Une prestation solide du Majorquin qui affrontera Roger Federer ou Novak Djokovic pour tenter d’entrer dans l’histoire.
Rafael Nadal, en grand champion, a géré la partie du début à la fin, nullement inquiété par le débreak de Youzhny dans le troisième, son second concédé dans cet US Open. Avec un jeu réaliste et sans failles, le Majorquin n’a jamais permis à Youzhny de rentrer dans le match.
En début de match, Youzhny cherche à endormir Nadal en maintenant l’échange avec pas mal de slices de revers, mais se fait prendre à son propre jeu. Trop passif et tendre, le Russe concède sa mise en jeu à 2–1. Nadal met plus de huit minutes à confirmer face à un Youzhny plus agressif et précis, qui réussit un beau lob de revers un peu chanceux, un superbe revers court croisé en bout de course au filet et une amortie de revers, mais échoue à convertir une balle de break. Le Russe montre par moments de belles dispositions, mais paraît totalement abandonné par son coup droit, ce que Nadal ne manque pas de remarquer et exploiter. La confiance est clairement du côté du Majorquin, qui conclut sur un deuxième break. Ca semble mission impossible pour Youzhny, car le numéro un mondial a gagné 105 des matches dans lesquels il avait remporté le premier set, pour une seule défaite ici même contre David Ferrer !
Dans le deuxième set, pas de break jusqu’au crucial septième jeu où Nadal prend le service de Youzhny sur un jeu blanc, et conclut sans problèmes un set où il n’a jamais été inquiété. Dans le troisième set, Nadal se met en position idéale dès le deuxième jeu de service de Youzhny, mais le Russe prouve tout son orgueil dans un superbe break réussi à 4–3. Hélas pour lui, Youzhny offre dans la foulée une balle de break à Nadal sur un service‐volée de revers stoppé par le filet, avant que le Majorquin n’envoie un gros retour de coup droit long de ligne pour enchaîner avec brio au filet avant de conclure sans soucis sur un redoutable service extérieur, et un saut de cabri en prime.
Le Youzhny entraperçu aujourd’hui n’était qu’un cousin éloigné du Youzhny qui avait mystifié Nadal ici même en 2006, mais en face l’Espagnol n’est plus le même homme. Nadal a tranquillement débuté la partie, le temps pour lui de poser son jeu, de jauger les forces et faiblesses de son adversaire pour en tirer profit. Il s’avance maintenant vers son Graal, réussir à remporter le seul Grand Chelem qui manque à son palmarès. Une chose est sûre, le numéro un mondial arrivera frais sur le central pour la finale de demain.
Publié le samedi 11 septembre 2010 à 20:47