Jamais que ce soit chez les dames ou chez les messieurs, un athlète n’était parvenu en finale d’un tournoi du Grand Chelem en ayant du passer par les qualifications.
Dans cette finale plus qu’inédite, Emma Raducanu a imposé sa loi face à Leylah Fernandez en remportant ses 19e et 20e sets de suite du tournoi : 6–4, 6–3.
Mais tous les passionnés se rappelleront longtemps de cette fin de match tout à fait haletante avec notamment un arrêt médical presque obligatoire, Emma s’étant blessée au genou sur une glissade alors qu’elle était menée sur son service (30−40, 5–4). Auparavant, Leylah avait sauvé deux balles de match sur son engagement à 2–5.
Ce qui est impressionnant chez la Britannique, c’est qu’elle ne donne jamais l’impression de forcer. Durant ce duel, elle a toujours été devant en s’appuyant sur sa première balle mais aussi sur sa capacité à déborder en trois ou quatre coups une adversaire un peu moins explosive qu’aux tours précédents.
Ce succès est un vrai séisme après une quinzaine de folie où le tennis féminin est sorti d’un certain marasme technique pour nous proposer le meilleur.
Emma Raducanu a définitivement marqué l’histoire de ce sport en soulevant le trophée à 18 ans sans perdre un set, en étant 150e mondial, et en ayant jamais remporté le moindre titre sur le circuit avant cet exploit…
Maintenant, la vraie énigme est de savoir si Emma Raducanu va confirmer cette ascension fulgurante. Ce sera aussi le cas pour Leylah Fernandez qui, bien que vaincue, devra elle aussi asseoir sa place au plus haut de la hiérarchie mondiale.
On a déjà hâte de revoir ces deux « comètes » à l’Open d’Australie.
Publié le dimanche 12 septembre 2021 à 00:13