Gilles Simon ne se cherche aucune excuse. Le Niçois juge sa défaite « impardonnable » contre Donald Young après avoir mené 6–2 6–4 3–0…
Gilles, qu’est-ce qui s’est passé à 3−0…
« Je ne le sens pas arriver. Je sais que ce que je fais sur le terrain en ce moment est très mauvais. Je ne l’attendais pas du tout à ce moment là. Ça vient sans raison alors qu’il y a 2 sets zéro, 3–0, contre un adversaire que j’ai toujours battu. À partir de là, un nouveau match qui commence. Un match que j’ai perdu. »
C’est frustrant quand on a le match en main ?
« Frustrant n’est pas le mot. J’ai envie de m’éclater la tête contre le mur quand je fais quelque chose comme ça. Encore une fois, je savais que je pouvais faire un mauvais match, je n’attendais rien de flamboyant sur le terrain. Perdre pour la première fois en menant 2 sets zéro contre un adversaire qui n’avait jamais remonté un tel handicap, c’est juste impardonnable ! Frustré non, énervé oui. »
C’est la conséquence directe de votre été difficile ?
« Oui en partie. Mais quand je pense à tout ce qu’il a fallu faire pour perdre ce match, je me dis que même en le faisant exprès je n’y serais pas arrivé. Pour qu’il s’accroche comme ça jusqu’au bout, j’ai du lui renvoyer une image terrible… »
Vous aviez été bon contre Andy Murray en juillet dernier en Coupe Davis. Comment on perd son tennis en quelques semaines ?
« Les conditions sont très différentes. Ça se perd tranquillement, doucement… Finalement quand on enchaîne, ça compte. Je n’aurais peut‐être pas du aller à Winston‐Salem. Mais j’avais besoin de regagner un match ou deux. J’ai pris une très mauvaise défaite dès le premier tour qui ne m’a pas aidé. C’est descendu tout doucement… J’allais à l’entraînement tous les jours, mais je sentais que la confiance partait. Il aurait fallu une victoire aujourd’hui pour que ça reparte. Quand je vois la fin de match, j’ai juste envie de rentrer chez moi. »
De votre envoyé spécial à New‐York
Publié le mardi 1 septembre 2015 à 22:22