Le choc du jour a tourné en faveur de Fernando Verdasco, vainqueur 6–2 3–6 6–3 6–2 d’un David Nalbandian émoussé. Contre David Ferrer, le Madrilène tentera d’égaler son quarts de finale de l’édition 2009.
Beaucoup voyaient en Fernando Verdasco le quatrième joueur du top 10 à tomber après Berdych, Davydenko et Roddick. La faute au redoutable David Nalbandian, sacré à Washington et auteur d’un beau parcours à Toronto. Il n’en a rien été : lucide presque de bout en bout, le numéro huit mondial a constamment mis la pression sur le service de l’Argentin et l’emporte logiquement.
D’emblée, les deux joueurs offrent la partie très disputée qu’on attendait : cinq jeux en 40 minutes et un premier break pour Verdasco, qui semble très en jambes, plaçant des accélérations fulgurantes en fond de court et n’hésitant pas à aller à la volée. A 4–2, Nalbandian, peu à son affaire, offre un double break blanc à l’Espagnol, qui conclut en servant parfaitement.
Pas du genre à s’affoler, Nalby réussit le break d’entrée de premier set, cassant les montées au filet de Verdasco de passings bien sentis, mais le Madrilène profite d’un nouveau coup de mou de l’Argentin sur sa mise en jeu pour immédiatement recoller. Verdasco use Nalbandian avec ses accélérations de coup droit violentes, le revers n’est pas en reste, et l’Argentin survit tant bien que mal à 2–2. Nalbandian s’offre dans la foulée une balle de break, mais se laisse rattraper par sa tendance à pousser sa balle un peu trop fort. La délivrance intervient à 4–3 pour Nalby, qui réussit son premier break du match au moment idéal pour conclure la deuxième manche. L’Argentin manque trois balles de set, et conclut finalement sur sa quatrième occasion non sans avoir dû sauver une balle de débreak.
Dans le troisième, Verdasco s’offre la première balle de break que Nalbandian sauve d’un ace avant d’enchaîner par un superbe smash en fond de court. Verdasco continue son travail de sape en jeux de retour mais Nalbandian tient. Le couperet finit par tomber au pire moment à 4–3, où l’Argentin concède sa mise en jeu en ratant le même smash de fond de court qu’il avait réussi plus tôt. Verdasco conclut sans douter et poursuit son jeu très agressif dans le quatrième où il breake à 1–1. A court d’idées, Nalbandian accuse définitivement le coup à 3–1 et voit Verdasco s’envoler pour finir sur un 6–2.
Emoussé il y a peu, Fernando Verdasco confirme son retour en formes dans cet US Open. S’il continue à si bien servir, à faire preuve d’une grande agressivité qui lui procure beaucoup de points gagnants et pousse l’adversaire à la faute, il a de fortes chances de dominer David Ferrer pour rallier les quarts où il pourrait se mesurer à Nadal, et pourquoi pas enfin le battre.
Publié le dimanche 5 septembre 2010 à 20:31