Stan Wawrinka monte en puissance au cours de cette quinzaine new‐yorkaise. Le Vaudois a disposé facilement de Kevin Anderson (6−4 6–4 6–0) et affrontera son compatriote et ami, Roger Federer. Evidemment, en conférence de presse, il a longuement été question de ce prochain affrontement.
On vous a vu faire votre fameux geste avec le doigt sur la tempe au cours du match, qu’est-ce que ça veut dire, que vous avez retrouvé votre tennis ?
« Non dans l’ensemble j’ai fait un très bon match. Que ce soit mentalement, physiquement et tennistiquement, tout s’est bien passé. J’ai su trouver les solutions rapidement dans des conditions difficiles puisqu’il y avait du vent au début. »
Vous aviez dit avant le tournoi qu’après les quarts de finale vous pourriez savoir où vous en étiez. Alors en êtes‐vous ?
« Je suis bien, je suis content (sourire), mais rien ne dit que je vais gagner la prochaine fois. Aujourd’hui (lire ce mercredi), je fais mon meilleur match du tournoi. J’ai joué un très bon tennis. Je bouge bien, la confiance est là. »
Comment expliquez‐vous que vous êtes plus en réussite dans les Grands Chelems ?
« Je suis content d’être toujours en lice. Si je regarde, j’ai une belle régularité dans les Grands Chelems. J’ai des moins bons résultats dans les autres tournois, surtout les Masters 1000, même si j’ai quelques victoires ailleurs. On joue tous pour réussir les Grands Chelems, on se prépare pour, on a une série de tournois qui amènent à ces tournois… »
Federer est nerveux quand il vous rencontre ?
« Il s’est rendu compte ces deux dernières années que mon jeu a beaucoup progressé et qu’il ne lui convient plus trop. Il a beaucoup de pression car on se connaît par cœur. On est amis. On a passé tellement de moments ensemble dans les doubles, en Coupe Davis, aux Jeux Olympiques que l’on ne peut plus rien se cacher. On sent les choses. Mais ça reste difficile quand on est sur le terrain. Je l’ai senti à Roland, il est autant nerveux que moi. C’est difficile pour lui et pour moi. Mais je sais que quand je joue mon meilleur tennis, c’est compliqué pour lui. »
Depuis quand l’avez-vous senti ?
« Il y a surtout eu un déclic dans ma carrière quand il y a deux ans j’ai commencé à battre régulièrement des Top 10, à faire des gros matches. Jouer Roger reste très particulier et vendredi ce sera le cas. Il y aura de la tension, de la nervosité, de l’envie de bien faire… On se connaît par cœur. L’erreur à ne pas faire est de trop se regarder. On doit rester concentré sur ce que l’on fait. »
Avez‐vous quelque chose à prouver quand vous l’affrontez ?
« Je n’ai plus rien à prouver. J’essaie de progresser, d’avancer dans les tournois. Je suis à nouveau en demi‐finale d’un Grand Chelem. Pour moi c’est quelque chose d’énorme. J’espère continuer mais je sais que ce sera très difficile. »
Vous ne cessez d’écrire l’histoire du tennis suisse avec cette demi‐finale. Est‐ce que vous vous en rendez compte ?
« Je le vois car pour moi ce sont des résultats exceptionnels. Je n’avais jamais imaginé que je pouvais arriver si haut avec autant de bons résultats. Pendant des années, j’ai toujours admiré Roger, été son premier supporter quand il était en demi‐finales ou en finales. Maintenant, quand je le joue, ça reste quelque chose d’exceptionnel. »
De votre envoyé spécial à New York
Publié le jeudi 10 septembre 2015 à 04:42