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Wawrinka confirme

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Tombeur d’Andy Murray au tour précé­dent, Stanislas Wawrinka a résisté à l’or­gueil et à la combat­ti­vité de Sam Querrey dans un combat de tous les instants remporté 7–6 6–7 7–5 4–6 6–4 en plus de quatre heures. Après plusieurs tenta­tives infruc­tueuses, le Suisse accède à son premier quarts en Grand Chelem où il retrou­vera Mikhail Youzhny pour ce qui s’an­nonce comme une nouvelle grosse empoi­gnade. Reste à savoir dans quel état physique

Malheureux face à Juan Ignacio Chela et Andy Murray à New York en 2007 et 2008, défait par le même Ecossais à Wimbledon 2009 après avoir succombé à Marat Safin l’édi­tion précé­dente, Stanislas Wawrinka s’était cette année cassé les dents sur son compa­triote Roger Federer à Roland‐Garros, avant de plier d’en­trée à Wimbledon, puis rien ou si peu pendant la tournée améri­caine sur dur. Depuis les conseils du nouveau coach Peter Lundgren semblent avoir eu prise sur le brillant suisse, la preuve avec cette victoire mémo­rable sur Andy Murray, et par la déter­mi­na­tion avec laquelle l’Helvète a résisté à Sam Querrey aujourd’hui, finis­sant tel un boxeur prêt à en découdre après avoir semblé souf­frir de la cuisse droite dans l’ul­time set. A New York, Wawrinka a la niak !

Le combat fait rage d’emblée : le premier set très disputé est remporté 11–9 au tie break par Wawrinka, qui rate quatre balles de set à 5–4 sur son service dans une seconde manche toujours aussi serrée, mais voit Querrey revenir et accro­cher un nouveau jeu décisif, dans lequel le Suisse réussit le mini break d’en­trée avant que Querrey ne réus­sisse à tourner à 3–3 grâce à un retour gagnant et prendre les devants, enchaî­nant six points pour s’of­frir trois balles de set, et conclure 7–5 sur un gros ace. Dans le troi­sième set, Stan semble d’abord accuser le coup et Querrey breake dans son deuxième jeu de service, mais on sent que le Suisse n’est pas bien loin et il recolle à 3–3, profi­tant d’une double de Querrey. Un troi­sième tie break semble inévi­table, mais à 6–5 querrey enchaîne trois fautes pour offrir deux balles de set à Wawrinka, qui conclut sur un chip and charge bien maitrisé. Loin d’aban­donner, Querrey surprend Wawrinka dans le fameux septième jeu du quatrième et tente de préci­piter le gain de la manche à 5–3 mais doit servir pour le set malgré six égalités et quatre balles de set, qu’il conclut sur sa septième occa­sion. Wawrinka est le premier à souf­frir dans le cinquième mais sauve 2 balles de break à 1–1. A 3–2 c’est à l’Américain de s’employer en sauvant une balle de break d’un incroyable passing de coup droit croisé, mais si Wawrinka semble usé physi­que­ment, c’est menta­le­ment qu’il envoie un signal fort à son adver­saire au moment de changer de côté à 5–4, quand il sautille prêt à bondir sur sa proie. L’expérience de Wawrinka prend alors le dessus et le Suisse plie l’af­faire sur sa deuxième occasion.

Un grand match qui ne fait que confirmer la constante progres­sion de Querrey, qui s’est consi­dé­ra­ble­ment amélioré en revers, a un jeu au filet d’une variété inté­rés­sante et se déplace remar­qua­ble­ment bien pour sa taille. Affaire à suivre, pour peu que le Californien améliore son pour­cen­tage de premières et son mental, et il finira par passer un cap qui lui permettra de remporter ces matches au couteau.

Wawrinka s’offre enfin le quarts que sa constance au haut niveau méri­tait, et se dirige vers un duel qui ravira les puristes du revers à une main contre Mikhail Youzhny, solide face à Robredo. Souhaitons au Suisse de bien récu­pérer, étant donné le jeu physi­que­ment très exigeant imposé par le rusé mosco­vite, et alors les espoirs d’un dernier carré seront permis.