Dans le numéro 73 de Welovetennis Magazine, nous avons consacré un dossier au tennis russe qui vit un véritable renouveau. Le coach de Daniil Medvedev, Gilles Cervara, sort des clichés que l’on connaît sur cette profession qui reste en mal de reconnaissance. Avec Gilles, pas de chichis ou de faux‐semblants : la parole est claire, nette, précise. Troisième et dernière partie de cet entretien.
Au cours de cette formidable année, quel est le moment que tu as préféré ?
Il n’y a pas de moment en particulier. C’est plutôt un ensemble, qui regroupe évidemment les victoires, le travail quotidien, notre relation au sein de laquelle il se passe des choses invisibles. Tout cela constitue un processus que j’adore vivre au quotidien. Les matchs, les entraînements, les préparations, nos échanges, les moments où Daniil peut péter un câble, les accrocs, j’aime tout ça.
Alors, celui que tu as détesté ?
La défaite à Wimbledon contre David Goffin [au troisième tour, ndlr]. Mon portable et mes lunettes y sont passés. Le portable a fini « explosé» dans les tribunes, il a terminé sa course sur un spectateur. C’est venu comme ça, je ne m’y attendais pas, mais cela m’a vraiment fait du bien. Il a quand même fallu que j’arrive à me reprendre rapidement pour tenir un discours constructif à mon joueur dans les vestiaires après ce match qui n’avait pas été facile à vivre.
Un mot pour caractériser ce que tu vis au sein du Elite Tennis Center au Cannes Garden Tennis Club avec Jean‐René Lisnard ?
Instinctivement, je te dirais : fierté. Et avec un petit peu de recul : envie. Envie de toujours faire mieux, d’être le plus précis et juste possible, de continuer à faire progresser nos joueurs afin qu’ils parviennent, avec notre travail, à tirer le meilleur d’eux-mêmes.
Cervara : « Pour moi, les victoires pourraient être davantage célébrées » (2÷3)
Publié le vendredi 6 décembre 2019 à 14:23