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Christophe Cazuc : « Ceux qui aiment le tennis vont adorer cette immer­sion aux côtés d’Alexandre »

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Coach, socio­logue et main­te­nant écri­vain, Christophe Cazuc a déjà connu plusieurs vies, mais son ADN reste sa passion pour le tennis. Son premier livre, Balle d’éveil, nous invite au cœur du quoti­dien d’un jeune espoir du tennis. Haletant et réaliste, cet ouvrage est un condensé de la vie trépi­dante d’un joueur en appren­tis­sage, à « consommer » sans modération.

Cet entre­tien a été réalisé dans le cadre du numéro 75 de We Love Tennis 

Christophe, comment en vient‐on à rédiger un livre de plus de 400 pages où le héros est un jeune joueur qui découvre le circuit ?
La connais­sance du « circuit » est souvent limitée à des résul­tats. Le public n’en a qu’une vague idée. J’avais le souci du détail pour rendre l’histoire la plus réaliste et crédible possible. Je tiens ça de ma forma­tion en socio­logie, le côté anthro­po­lo­gique, l’interactionnisme (École de Chicago). Mon manus­crit initial faisait près de 700 pages. J’ai trié et opéré des choix pour aboutir à cette version finale de 470 pages. Mon désir était que le lecteur sente les odeurs, imagine les lieux avec préci­sion, perçoive les sons, expé­ri­mente les situa­tions, comme s’il était sur place. Les descrip­tions prennent de la place. A priori, ça se lit faci­le­ment. Pour y arriver, je me suis beau­coup inspiré de trois écri­vains améri­cains : Don Winslow (pour ses polars qui mêlent intrigue et monde du surf), Jack London (pour son style direct et ses récits de voyage) et T.C. Boyle (pour l’abondance des détails dans ses histoires). 

Dans quelle mesure t’es-tu servi de ton expé­rience person­nelle sur le circuit pour construire ton person­nage et l’environnement qui l’entoure ?
Cela fait 25 ans que j’occupe une posi­tion privi­lé­giée dans cet espace profes­sionnel, à observer, analyser et coacher. J’ai voulu partager cette expé­rience de cet univers de compé­ti­tion au sein d’un roman, embar­quer les lecteurs dans cette vie de nomade, où les voyages s’enchaînent. Dans Balle d’éveil, on navigue sur trois conti­nents et le récit s’apparente à un journal de bord. M’inspirant des trois écri­vains précités, j’ai tenté de mener les lecteurs dans les coulisses de la perfor­mance, de leur faire décou­vrir une face cachée du quoti­dien des tennismen.

À qui s’adresse plus parti­cu­liè­re­ment cet ouvrage ?
Tout d’abord, ce roman peut se lire dès l’âge de 15 ans. Ceux qui aiment le tennis vont adorer cette immer­sion aux côtés d’Alexandre. Le livre parle du destin d’un jeune sportif, mais aussi de déve­lop­pe­ment personnel, de la rela­tion coach/coaché, du mana­ge­ment des ressources humaines. De plus, Pierre, coach atypique, propose une métho­do­logie qui peut inspirer. Le public est donc large (joueur, coach, parent, diri­geant, manager, etc.).

Pourquoi avoir choisi de l’auto-éditer ? Cela implique d’apprendre un nouveau métier : tu es éditeur, mais aussi promo­teur de ton œuvre.
Pour un premier roman, c’est compliqué d’être édité. On part de zéro. À moins d’avoir une connais­sance dans le milieu, on doit se débrouiller seul. J’ai essuyé quelques refus. De plus, je souhai­tais un format de poche, pour que le livre tienne dans un sac de tennis par exemple, et un prix maximum de 10 euros pour qu’il soit à la portée finan­cière de tous. Je n’ai fina­le­ment pas cherché long­temps, préfé­rant faire le pari de l’auto-édition. Maxime, le respon­sable du site jefaismonlivre.fr, a été classé 15 et a tout de suite adhéré à mon projet. C’est un chal­lenge stimu­lant, même s’il faut tout gérer. Ça me remet dans le même état d’esprit que pour ma thèse que j’avais auto­fi­nancée. C’est l’idée d’une créa­tion de A à Z. Ce roman m’a demandé deux ans d’effort ; mon doctorat de socio­logie, c’était six ans… C’est impli­quant, mais passion­nant. La liberté a toujours quelques contraintes.

Balle d’éveil est sorti après le confi­ne­ment qui t’a permis de le terminer. Tu peux presque remer­cier le Covid‐19…
Je m’étais fixé mai 2020, soit le début de Roland‐Garros pour être prêt. Le Covid‐19 m’a en effet « faci­lité » les dernières semaines de correction/relecture. J’étais confiné à deux pas de la mer, que je voyais de loin en allant courir chaque matin à 6 h 30. J’ai trouvé un bon rythme pour me concen­trer tota­le­ment sur la fin de ce roman. Maintenant, je dois m’adapter aux condi­tions de distan­cia­tion sociale pour la promo­tion du livre. Les dédi­caces se font norma­le­ment alors que pour les poignées de main, on évite encore.

Es‐tu content du lance­ment ?
Le livre est dispo­nible depuis un mois. Les premiers retours sont vrai­ment excel­lents. Je suis ravi. Le roman se lit déjà aux quatre coins de la France. J’en ai expédié vers l’Australie, la Thaïlande, la Belgique, les États‐Unis, la Colombie… Par prudence, j’avais fait un tirage initial de 400 exem­plaires pour limiter les risques finan­ciers. Un second tirage de 1 000 exem­plaires est arrivé. On devrait garder ce rythme avec l’imprimeur pour main­tenir un stock d’avance et pouvoir répondre à la demande. Ce qui me plaît aussi, c’est que certaines personnes, qui ne lisent jamais un livre mais aiment le tennis, ont trouvé du plaisir à suivre les aven­tures d’Alexandre.

Te connais­sant, je suis certain que tu es déjà sur le tome 2…
En effet, Balle d’éveil est le tome 1 d’une trilogie. Je l’avais décidé dès le départ. De plus, les retours posi­tifs des premiers lecteurs sont moti­vants et encou­ra­geants. Depuis une semaine, j’ai démarré la suite. Je vise à ce que le tome 2 en version fran­çaise soit dispo­nible en mai 2021 pour Roland‐Garros. En outre, j’aimerais faire traduire Balle d’éveil en anglais pour la fin 2020. Les aven­tures d’Alexandre vont donc continuer.

Est‐ce que ton Alexandre va grimper au clas­se­ment ?
La vie d’un joueur de tennis est faite d’aléas, mais je peux t’affirmer que dans le tome 2, il sera bien mieux classé. Le seul indice que je dévoi­lerai pour la suite est que la photo de la couver­ture sera de couleur ocre. Chryslène Caillaud, qui a réalisé les magni­fiques photos pour Balle d’éveil, est déjà avertie.

Tu as décidé de multi­plier les rencontres sur le terrain pour faire connaître ton livre. En fin de compte, cela ne va pas être très diffé­rent de la vie d’un coach qui arpente les gros tour­nois trico­lores…
J’adore coacher, mais je me suis pris au jeu de l’écriture. La semaine dernière, j’ai fait une première séance de dédi­caces. C’était vrai­ment agréable de discuter avec les futurs lecteurs. Ils sont invités à me faire part de leur avis, une fois le livre fini. Je vais d’ailleurs arpenter les tour­nois d’été de l’Ouest à la rencontre des lecteurs poten­tiels. Je garde aussi les yeux sur les courts. D’ailleurs, j’invite les amou­reux du tennis à me contacter s’ils veulent orga­niser une anima­tion autour du roman via le mail [email protected].

Balle d’éveil, 468 pages
Prix : 10 euros 
Les commandes se font par mail à [email protected]

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