Voici le deuxième extrait de notre entretien avec Gilles Simon qui devait être publié dans notre numéro 76 de We Love Tennis Mag. Les réponses de Gilles nous permettront d’ouvrir le débat avec nos intervenants durant cette semaine.
Dans ton livre, tu expliques aussi que les médias tricolores ne sont pas bons, qu’ils ne comprennent pas le tennis ? Alors où est‐ce que l’on comprend vraiment le tennis ?
Je dirais en Espagne car là bas on parle de zone, de tactique. On ne se focalise pas uniquement sur le fameux beau jeu. C’est aussi le cas en Serbie, Croatie où avec peu de moyens ces pays parviennent toujours à sortir des joueurs incroyables.
Parlons en des moyens, les Tricolores sont‐il pas dans un confort trop important ?
C’est encore un cliché ça, qui perdure, c’est comme le joueur français fainéant qui ne s’entraine pas, ou mal, alors même que personne ne vient nous voir à l’entrainement justement.
Tu exprimes aussi l’idée que le mental n’a jamais été une matière que tu as travaillé alors même que pour toi c’est devenu essentiel..
J’y suis venu tard mais cela a été une aventure exceptionnelle. Il est évident que se connaître constitue une force supplémentaire pour parvenir à être performant. Avoir peur dans un match c’est normal, or on ne nous l’explique pas. C’est aussi pour cela que je prends l’exemple de Roger qui explique que lui aussi a peur. On a tous peur. C’est logique. Alors c’est vrai que sue ce sujet, cela a un peu évolué mais je crains que là aussi on s’y intéresse sans s’y intéresser vraiment, profondément.
Publié le lundi 14 décembre 2020 à 19:12