Au terme d’un match intense et réellement surprenant, Robin Söderling domine Lleyton Hewitt, 6–7(5) 3–6 7–6 6–4 6–4, en 3h54. Au troisième tour, c’est Bernard Tomic ou Igor Andreev qu’il devra battre.
Un gros match comme on les aime : c’est ce qu’on peut retenir de cette rencontre entre Robin Söderling et Lleyton Hewitt. Un bon niveau de jeu, de l’émotion, du suspens et une vraie performance… Les spectateurs du Central en ont eu pour leur argent !
Pendant deux manches, le trentenaire australien a mis à mal un Robin Söderling souvent emprunté. Malgré ses insuffisances au service – qu’il compense avec une deuxième balle intéressante -, il fait parler son abnégation, réglé comme un métronome, ne donnant aucun point. Après 1h36 de jeu, il maîtrise les débats, 7–6(5) et 6–3, avec seulement neuf fautes directes.
Mais, sur gazon, Söderling a des armes pour faire mal. Impitoyable quand il passe sa première – 37 points gagnés sur 39 derrière, dans le troisième et le quatrième set -, il limite au maximum les situations dangereuses, ne laissant à son adversaire aucune occasion de faire le break. Mieux, il se montre absolument décisif dans les moments importants, concrétisant ses rares opportunités pour recoller au score. A deux manches partout.
Les deux joueurs sont un peu moins précis dans l’ultime et dernière manche, mais, encore une fois, Robin fait la diff’ dans le money time, à 5–4 en sa faveur et sur service adverse. La fin nous semble même brutale, les ratés de Lleyton laissant à Mister Söderling, sur un plateau, une victoire à l’arrachée.
C’est la troisième fois de sa carrière qu’il parvient à remonter deux manches, avant de l’emporter – mais ça faisait six ans qu’il n’avait pas réussi une telle performance. Face à un type aussi pugnace que Lleyton Hewitt, un succès comme celui‐ci prend une saveur certainement particulière. Certes, Robin n’a pas toujours évolué à son meilleur niveau, mais la faute en revient à l’ex‐numéro un mondial, déçu, mais méritant largement la belle standing ovation du public londonien. Pour le bûcheron suédois se profile un nouveau tour piégeur, face à un autre Australien – tout beau, tout frais, celui‐ci -, Bernard Tomic, ou Igor Andreev.
Publié le jeudi 23 juin 2011 à 18:38