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On the road to Wimbledon (1÷2)

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Roland Garros est encore dans toutes les têtes, et pour­tant les joueurs se tournent déjà vers Wimbledon. À mi‐chemin des prépa­ra­tifs pour le grand raout londo­nien, la rédac­tion vous propose une revue d’ef­fec­tifs. Des favoris aux outsi­ders, en passant par les Français, qui faudra‐t‐il surveiller ? On commence ce lundi avec les hommes !

Une première semaine pour de premiers enseignements ?

Certes, une semaine de tennis est une période bien courte pour distri­buer les bons et mauvais points sur gazon, à deux semaines de Wimbledon. D’autant plus que nombre de cadors étaient au repos après Roland Garros. Mais la saison verte est ainsi faite que l’on ne peut se baser que sur une éphé­mère prépa­ra­tion au Majeur londo­nien pour jauger les forces en présence. Alors que les finales de Stuttgart et de ‘s‑Hertogenbosch ont rendu leurs verdicts, ces deux tour­nois semblent donc nous donner quelques indi­ca­tions. Roger Federer, revenu de bles­sure après son forfait à Roland Garros, n’a pas encore eu le temps de rassurer. Pas encore en pleine forme, le Suisse n’a pas non plus paru à côté de ses pompes, rendant les armes face à la tornade Dominic Thiem en se procu­rant deux balles de match. L’homme aux 17 Grands Chelems devra faire mieux dès cette semaine à Halle s’il veut envoyer un message fort à la concur­rence. Thiem, juste­ment, a confirmé s’il le fallait que cette saison est celle de l’éclo­sion au plus haut niveau pour lui. Son tennis puis­sant et son mental déjà solide peuvent faire des dégâts où qu’il passe, et le monde du tennis le sait désor­mais. Quant à Nicolas Mahut, de nouveau vain­queur aux Pays‐Bas, il démontre une fois de plus que son jeu s’ex­prime à merveille sur cette surface (voir ci‐dessous).

Un dernier round d’observation

Avant que les yeux ne se tournent à l’unisson vers Wimbledon, une double étape relevée va servir cette semaine de dernière répé­ti­tion géné­rale. Sur les pres­ti­gieux terrains du Queen’s Club, Andy Murray aura à cœur de soulever le trophée une cinquième fois, et de réussir la tran­si­tion entre une brillante saison sur terre battue et le tournoi où tout le monde l’at­tend. Sur sa route pour­rait se dresser Stan Wawrinka en finale. À noter, égale­ment, le duel des géants qui oppo­sera Milos Raonic à Nick Kyrgios dès le premier tour ! Les deux hommes, s’ils arrivent en forme à Londres, seront à mettre sur la liste des sérieux outsi­ders, au Queen’s comme à Wimbledon. À Halle, Roger Federer visera pas moins qu’un neuvième sacre. Sur sa route se dres­se­ront tout de même de sérieux obstacles : David Goffin, lui aussi en forme cette année, pour­rait l’at­tendre en quarts de finale. Avant une poten­tielle revanche face à Dominic Thiem en finale, si celui‐ci réussit à enchaîner après une première moitié de saison mons­trueu­se­ment remplie. Kei Nishikori sera en embus­cade au moindre faux pas de l’Autrichien, qu’il pour­rait croiser en demi‐finale. Bref, à l’appel des grands du circuit, un seul nom manquera sur les courts verdoyants cette semaine : celui du numéro un mondial, Novak Djokovic.

Djokovic en veut toujours plus

C’est une histoire intem­po­relle. Celle d’Icare, l’homme qui voulait aller toujours plus haut, jusqu’à se brûler les ailes en touchant le Soleil. Sauf qu’on ne voit pas très bien comment Novak Djokovic pour­rait brûler les siennes, tant il domine son ascen­sion. Rappel des faits : dimanche 7 juin, sous un rayon de soleil pari­sien, Le Serbe remporte son premier Roland Garros, un quatrième Majeur consé­cutif et le droit de conti­nuer à rêver au Grand Chelem calen­daire, voire doré (rajoutez les Jeux Olympiques). La prochaine étape sur sa route, c’est Wimbledon. Et on ne voit pas très bien qui pour­rait l’empêcher de le remporter une quatrième fois, lui qui est double tenant du titre. Andy Murray ? Il semble un ton en dessous. Roger Federer ? Même sur herbe, il peine à retrouver son niveau suite à une longue absence. Rafael Nadal ? Out. Un autre ? Les jeunes sont encore trop tendres face à l’ex­pé­rience du Serbe, et les plus anciens ne peuvent plus riva­liser avec lui sur le physique. Non la photo­gra­phie du circuit aujourd’hui, objec­tive et froide, indique que le natif de Belgrade a tout pour écrire l’Histoire et remporter un nouveau Wimbledon. Mais l’ex­pres­sion est connue, le pire ennemi des meilleurs est aussi parfois eux‐mêmes…

Les Français : beau­coup d’in­quié­tudes mais une lueur d’espoir

Ce n’est pas la joie en ce moment du côté des Tricolores. Après un Roland Garros morose, on ne peut pas dire que les affaires semblent au mieux avec le retour du gazon. Gaël Monfils est une équa­tion avec beau­coup trop d’in­con­nues, Jo Wilfried Tsonga, contraint à l’abandon à Paris, a dû déclarer forfait pour le Queen’s, et Gilles Simon est en déli­ca­tesse depuis des années sur cette surface. Mais un homme nous a redonné le sourire : Nicolas Mahut. L’Angevin a remporté son troi­sième titre à s’Hertgenbosch et sera un épou­van­tail à éviter dans le tableau prin­cipal de Wimbledon. Parlez en donc à Murray qui aurait sans doute préféré jouer quel­qu’un d’autre pour commencer sa saison sur herbe au Queen’s. Un autre Bleu peut égale­ment faire parler de lui à « Wimby ». Et c’est souvent le même depuis un an. Richard Gasquet a trouvé la recette pour se sublimer en cinq sets. Son quart de finale à Roland Garros le démontre, et il pour­rait aller encore plus loin à Londres, lui qui a les points d’une demi finale à défendre. En tout cas, s’il joue en pleine confiance comme à Paris, avec cette surface qui sied bien plus à son jeu, cela va devenir compliqué de l’ar­rêter lancé.

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