Sharapova à terre !

Maria Sharapova est éliminée par Michelle Larcher de Brito au deuxième tour de Wimbledon, 6–3 6–4, en 1h30. Enorme contre‐performance de la Russe qui a semblé gênée à la hanche. De Brito affron­tera Karin Knapp pour une place en huitièmes de finale.

Maria Sharapova à terre. A terre, après l’une de ses chutes du jour. A terre, lors­qu’elle se fait soigner par le kiné en fin de match, menée 6–3 4–3. A terre, lors­qu’elle quitte ce court numéro deux, vaincue par Michelle Larcher de Brito, 132^ème joueuse mondiale. C’est l’un des symboles du jour, après le forfait de Victoria Azarenka chez les Dames et l’éli­mi­na­tion de Jo‐Wilfried Tsonga chez les hommes. Non, vous ne rêvez pas, le tournoi féminin est bel et bien amputé de ses têtes de série numéro deux et trois.

Et si Vika n’y peut pas grand chose, Maria, elle, s’est inclinée à la régu­lière. Dominée par la constance et la puis­sance d’une adver­saire jouant sa vie sur chaque coup, elle concède logi­que­ment le premier set. Par la suite, touchée à la hanche ou à la jambe, elle commet trop de fautes et laisse s’échapper son adver­saire. Des chutes montrent bien tout son malaise et ses problèmes du jour : manquant de réus­site au service, elle se fait agresser sur chaque deuxième balle et n’ins­crit que 43% des points dans ce secteur du jeu – 38% dans le deuxième set. Pourtant, elle semble se reprendre après s’être fait soigner par le kiné, se libérer un peu, lâcher ses coups et cogiter un chouïa moins… De quoi lui permettre de sauver quatre balles de match, dont l’une sur une volée améri­caine splen­dide, dans une très belle fin de match aux doux sons de hurle­ments crépus­cu­laires. Avant de s’in­cliner défi­ni­ti­ve­ment sur la cinquième, avec une ultime faute en revers. La voici dehors, battu 6–3 6–4, en 1h30.

Une victoire méritée pour l’ultr‐agressive Michelle, 20 ans, – « la plus belle de [sa] carrière », comme elle le dit au micro de la BBC -, qui se qualifie au troi­sième tour du tournoi et s’offre une vraie possi­bi­lité d’ac­céder aux huitièmes. Avec le niveau de jeu qu’elle a montré aujourd’hui, elle pour­rait passer Karin Knapp en coup de vent… Encore faut‐il qu’elle fasse preuve de régu­la­rité d’un match à l’autre. Croisons les doigts pour elle, même si nos oreilles ont suffi­sam­ment saigné ce jour… Quant à Maria, c’est la première fois depuis l’Open d’Australie 2010 qu’elle s’in­cline aussi tôt dans un tournoi majeur. Et une défaite dont il va falloir se remettre tant physi­que­ment que menta­le­ment, elle qui pouvait légi­ti­me­ment prétendre à une place en finale. 

Ce tournoi est réso­lu­ment fou.

Publié le mercredi 26 juin 2013 à 18:46