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Le focus du jour

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It’s the big day, today. La nation britan­nique attend comme jamais Andy Murray en finale de son tournoi de Wimbledon. Son défi ? Novak Djokovic, numéro un mondial. L’opposition promet dans un climat tendu.

Le plus de Novak Djokovic :
Son parcours. Novak Djokovic l’a réalisé quasi‐sans fautes depuis le début de la quin­zaine londo­nienne. Alors qu’on esti­mait qu’il avait la partie de tableau la plus facile, il s’est fina­le­ment retrouvé avec la plus déli­cate, comparée à celle d’Andy Murray – l’Ecossais n’a pas affronté un seul joueur du top 20 pour le moment. Enchaîner Tommy Haas, Tomas Berdych puis Juan Martin Del Potro, c’était loin d’être évident. Au final, il s’en est sorti sans soucis face aux deux premiers. Et a vécu un immense match face au dernier. Certains diront que ses picots non‐autorisés sous ses chaus­sures l’ont forcé­ment aidé : pour autant, sa présence et sa qualité de jeu ont été avérées tout au long de ces derniers jours. Son expé­rience et son physique égale­ment, qui ont en partie fait la diffé­rence dans le money‐time face à Del Potro. A l’in­verse, Murray, lui, n’a convaincu personne dans ses pres­ta­tions face à Fernando Verdasco ou Jerzy Janowicz – excepté, peut‐être, le dernier set contre le Polonais. Il va affronter son premier adver­saire de calibre supé­rieur, le numéro un mondial en personne. S’il ne faisait que pousser la balle comme il l’a fait lors de ses dernières sorties, il ne risque pas de succéder à Fred Perry. Quoi qu’il en soit, à ce jeu‐là, Nole part avec un certain avantage.

Le plus d’Andy Murray :
Le contexte. Andy Murray s’est sorti indemne de la partie de tableau la plus cham­boulée de ces dix dernières années en Grand Chelem. Face à des adver­saires préten­du­ment infé­rieurs, il aurait pu souf­frir du mal qui a frappé Roger Federer ou Rafael Nadal. Il n’en a rien été. Pourquoi ? Au moins un peu parce qu’il est chez lui. Devant son public, Murray n’a pas le droit à l’er­reur. Une pres­sion qui, si elle pouvait être néga­tive il y a un an, semble être devenue posi­tive depuis, après ses larmes sur le Centre Court en face de Roger Federer, son succès pour la patrie aux Jeux Olympiques et le déblo­cage de son comp­teur dans les tour­nois majeurs à l’US Open. La nation britan­nique fait front derrière son joueur écos­sais, c’est une certi­tude. D’ailleurs, l’af­faire des picots de Novak Djokovic n’est peut‐être pas si anodine… Sans élaborer des théo­ries du complot sans argu­men­ta­tion, il va sans dire que nos voisins anglais sont prêts à tout pour voir leur poulain triom­pher, dans un grand élan de soutien national. Il faut dire que cela fait 77 ans qu’ils attendent de voir l’un des leurs soulever leur trophée devant eux – nous, Français, pouvons bien les comprendre. Enfin, Andy a pour lui deux réfé­rences de poids : une victoire 7–5 7–5 sur Novak Djokovic lors de leur seule confron­ta­tion sur gazon, en demi‐finale des Jeux Olympiques ; et une autre récente lors de leur seule finale de Grand Chelem disputée en cinq manches, à l’US Open, 7–6(10) 7–5 2–6 3–6 6–2. Si le scénario devait être simi­laire, le Centre Court risque­rait de se trans­former en bouilloire…

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