« Lorsque Rafael Nadal a converti sa balle de match contre Taylor Fritz en quart de finale de Wimbledon, j’ai compris que c’était fini. Pas pour Fritz, qui avait été éliminé en cinq sets spectaculaires, mais pour Nadal. Je savais qu’il ne pourrait pas affronter Nick Kyrgios en demi‐finale. Et je suis fermement convaincu que Nadal le savait déjà à ce moment‐là. L’adrénaline le maintenait en vie, mais ses expressions faciales, son langage corporel et son expérience lui indiquaient qu’il ne se remettrait pas de sa blessure aux muscles abdominaux dans les deux jours. Déjà pendant le match, on avait l’impression qu’il allait abandonner. Je pense que cela aurait été un grand geste de la part de Nadal d’abandonner contre Fritz. Pour donner à l’Américain une chance de jouer son billet pour la finale. Ce qui aurait plaidé en sa faveur : il n’y avait pas de points de classement mondial cette année à Wimbledon. Ce sont eux qui poussent Nadal. En tout cas pas l’argent. Il aurait pu se passer des 600 000 euros. Seulement, l’abandon n’est pas dans l’ADN de Nadal, qui est le plus grand combattant que le tennis ait jamais connu. Il ne peut pas l’éteindre. Depuis qu’il est petit, son cerveau est programmé pour gagner »
Publié le mardi 1 novembre 2022 à 09:20