Mais qui peut arrêter Novak Djokovic ? Pas Tomas Berdych apparemment… Le Serbe s’impose sans trembler 7–6(5) 6–4 6–3 en 2h15 . Il retrouvera Juan Martin del Potro en demi‐finale à Wimbledon.
« Payback time » comme le disent si bien nos voisins anglophones. Aujourd’hui était l’heure de la revanche. Un peu comme à l’image de sa saison. Novak Djokovic met un point d’honneur à donner une bonne leçon à ceux qui l’ont fait tomber dans le passé. C’est ainsi que Grigor Dimitrov et Tommy Haas l’ont appris à leurs dépens. Don’t mess with Nole. Tomas Berdych était pourtant un adversaire de valeur. Victorieux de leur unique confrontation sur gazon, ici‐même en 2010, il s’avançait vers le numéro un mondial avec la stature d’outsider sérieux. Ben voyons…
Pourtant le début de match laisse espérer le combat tant attendu. Berdych répond présent et tient la dragée haute à Djokovic. C’est même lui qui fait le jeu. Il est plus à l’aise dans l’échange et met littéralement Nole à terre à plusieurs reprises sur des contre‐pieds bien sentis. Sans un service performant – 9 aces pour la seule première manche – Djoko aurait pu être inquiété. Mais c’est bien lui qui se procure les occasions. Plus opportuniste. Il échoue néanmoins à quatre reprises à faire le break. La décision se fait donc au jeu décisif… Remporté par Djokovic 7 points à 5 ! Auteur de quelques fautes directes, le Tchèque laisse échapper la première manche.
Le deuxième acte commence tambours battants pour Berdych qui réalise le double break d’entrée ! La faute aussi, à une petite baisse de régime du Serbe. Mené 3–0, il se reconcentre pour finalement remporter les quatre jeux suivants. Le rapport de force s’engage à nouveau entre les deux hommes. Mais pas pour très longtemps. A 5–4 en sa faveur, Djokovic réalise finalement un nouveau break pour remporter la seconde manche assez facilement finalement. Enfin en apparence. C’est juste que le numéro un mondial joue très bien et surtout très juste. Incisif dans ses frappes, très mobile et surtout inspiré lorsqu’il s’agit de varier. Le Tchèque doit faire des pieds et des mains pour marquer un petit point face à la muraille serbe. Conséquence directe, il dégoupille par moment, offrant des points gratuits à son adversaire… Chose dont il n’a guère besoin.
La troisième manche, s’apparente presque à une mise à mort avec un Berdych aux abois… On ne peut pas trop lui en vouloir, tant la perspective de batailler face à un Djokovic en pleine possession de ses moyens lorsque l’on est mené deux sets à zéro, n’est pas vraiment joyeuse. Le numéro un mondial produit son effort au début du set. Il break le Tchèque à 2–1. Avantage qu’il conservera jusqu’à la fin. Tomas n’a pourtant rien lâché sur ses mises en jeu, mais impossible d’aller titiller Djoko sur son service. Car le numéro un mondial a trop bien servi aujourd’hui : 16 aces pour une seule double faute, 61% de premières pour 78% de points gagnés derrière celle‐ci. 36 coups gagnants pour 13 fautes directes, la partition frôle la perfection pour le Serbe. Il s’impose donc 7–6(5) 6–4 6–3 en 2h15.
D’où la question, qui pourra arrêter Novak Djokovic ? Juan Martin del Potro ? Pas sûr. L’Argentin a évidemment marqué les esprits en éliminant David Ferrer en trois petits sets, mais, sans faire injure au Valencian, ils n’évoluent pas au même niveau, surtout sur gazon. D’autant que Del Potro gardera sûrement des séquelles de sa chute du début de match contre Ferrer… Alors peut‐être Andy Murray ? Et encore… Même si l’Ecossais est en pleine bourre, il se pourrait qu’il se prenne une sacrée gifle devant son public si Novak continue à jouer de la sorte. Car Berdych, il ne faut pas s’y tromper, était réellement un adversaire de valeur aujourd’hui… Seulement actuellement, Djokovic fait tout mieux que tout le monde, surtout en Grand Chelem. Seul un Rafael Nadal au firmament lors d’un match héroïque aura réussi à faire chuter le numéro un mondial à Roland Garros. En se qualifiant pour les demi‐finales, Novak Djokovic rappelle, si besoin est, qu’il faudra lutter avec lui pour le titre final. Ses adversaires sont prévenus…
Publié le mercredi 3 juillet 2013 à 16:40