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Djokovic évite la rosolite

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Piège évité ! Novak Djokovic nous a fait douter le temps d’un set, avant de rassurer ses fans : il s’im­pose face à Radek Stepanek, 4–6 6–2 6–2 6–2, en 2h49.

Il est une maladie que l’on dit conta­gieuse qui sillonne les travées du All England Club. Une maladie extrê­me­ment agres­sive, qui se déclare sans période d’in­cu­ba­tion, vous attaque sans crier gare et vous assomme sans relâche jusqu’à vous faire plier genou. Cette maladie, c’est… la roso­lite aiguë. Un virus que l’on a décou­vert hier, dont la première victime est un numéro deux mondial héberlué, dégouté et vaincu. Cet après‐midi, sur un Centre Court couvert, l’on a cru perce­voir les tout premiers symp­tômes d’une roso­lite violente chez Novak Djokovic. Une inca­pa­cité à concré­tiser de multiples occa­sions, une fébri­lité dans certains moments‐clefs, une impuis­sance face au jeu chatoyant d’un adver­saire en réus­site. Mais cette fièvre n’aura duré qu’un set. Novak Djokovic est numéro un mondial et béné­ficie d’un système immu­ni­taire plus déve­loppé que la moyenne. Après cette première frayeur, il se reprend et chasse à coups de pied ce malséant virus.

En réalité, il faut le recon­naître, Novak Djokovic n’est pas mal entré dans son match, face à Radek Stepanek. Le Serbe se montre assez solide, distille quelques coups droits gagnants, mais commet égale­ment quelques fautes surpre­nantes. Il se procure surtout pas moins de cinq balles de break… Toutes sauvées par l’ar­deur d’un Radek qui démontre tout son talent dans l’art délicat du service‐volée. Le Tchèque béné­ficie, lui, d’une simple occa­sion. Convertie. C’est un hold‐up, mais on avoue avoir senti l’es­quisse d’un frisson parcourir notre échine, à l’idée d’un nouveau cataclysme.

Mais au jeu du hold‐up, la police est réso­lu­ment serbe. Novak Djokovic a parfai­te­ment su inverser la tendance. Sans pani­quer, sans se démonter. Nul besoin, puisque le fond de jeu, malgré tout, était là et la domi­na­tion aussi. Résultat : 17 points gagnants, trois fautes directes dans le deuxième set. Neuf points gagnants, cinq fautes directes dans le troi­sième. Pour conclure sur 15 points gagnants et une petite faute dans l’ul­time manche. Victoire 4–6 6–2 6–2 6–2 Djokovic. Et ce n’est que justice, le Serbe s’étant procuré 19 balles de break. Radek aura trop souvent été débordé dans ses montées au filet, puisque seules 31 d’entre elles se sont montrées payantes, sur un total de 68.

Voilà Novak Djokovic en huitièmes de finale. Il va béné­fi­cier de deux jours de repos pour préparer son match face à Victor Troicki. Surtout, il est là et bien là, encore là et prêt à défendre son titre, lors même que l’un de ses plus sérieux rivaux a baissé pavillon. Ajde Nole !