Novak Djokovic domine Rafael Nadal en finale de Wimbledon, 6–4 6–1 1–6 6–3. Le Serbe, qui sera numéro 1 mondial demain, remporte là son 3e titre du Grand Chelem, le premier à Wimbledon. Le nouveau boss, c’est lui !
Revivez le match en live ici !
Ils se sont affrontés 4 fois cette année. Se connaissent par coeur. Mais débutent pourtant la rencontre par un traditionnel round d’observation. Très sereins sur leurs jeux de service, les deux hommes se montrent encore relativement timides au retour. Logiquement, on n’a pas la moindre balle de break à se mettre sous la dent. Tout laisse penser qu’un tie‐break ponctuera cette première manche. Et bien non ! Dans une leçon d’opportunisme, Novak Djokovic convertit sa première balle de break à 5–4. Une balle de break qui est aussi une balle de set. Le Serbe brandit le point. il mène un set zéro.
Lancé par le gain de cette première manche, Djoko hausse considérablement son niveau de jeu. Le service claque, les jambes moulinent et les frappes font mal. Ne commettant plus la moindre faute directe, le Serbe oblige l’Espagnol à tenter l’impossible pour gagner un point. On assiste à un véritable récital du futur numéro 1 mondial qui, comme le confit Fabrice Santoro sur Canal+, lit très bien le jeu de son adversaire. Anticipant les zones recherchées par l’Espagnol, Djokovic contre à la perfection. Et capitalise au score. Une heure quinze minutes après le premier échange, le Serbe mène déjà deux sets zéro, 6–4 6–1.
Mais Rafael Nadal n’est pas du genre à lâcher prise. Même mené deux manches à zéro, même laminé dans le set qui vient de s’achever. Profitant d’une légère baisse de régime du Serbe, le Majorquin obtient sa première balle de break du match. Et la convertit. Un « Vamos » retentit. Rafa le guerrier est relancé. Si bien relancé qu’il prend de plus en plus de place sur le court. En face, Djoko accuse le coup. Physiquement c’est moins bon, techniquement, c’est encore pire. Nadal défend si bien que Novak rate. Dans un incroyable retournement de situation, l’Espagnol empoche la 3e manche sur un cinglant 6–1.
Les joueurs le savent, le début de quatrième manche sera décisif. Nadal obtient le premier une balle de break. Mais c’est bien Djoko qui se détache, 2–0. La tension monte, chaque point vaut de plus en plus cher. Le Serbe le sent, se crispe, concède le débreak. On est à 2–2. Et c’est déjà presque irrespirable. Remobilisé physiquement, Novak limite un maximum son nombre d’erreurs. Tout le contraire d’un Nadal qui se dérègle légèrement en coup droit. Ces quelques fautes lui seront fatales. Breaké à 4–3, l’Espagnol est incapable de revenir sur le jeu suivant. Car malgré la tension, Djokovic maîtrise ses émotions. A 30A, il monte au filet s’offrir une balle de match. A 40–30, il passe sa première et conclut. Puis s’effondre. Numéro 1 mondial demain, le Serbe vient aussi de remporter Wimbledon. Deux rêves d’une vie réalisés en 48 heures, c’est beau. C’est rare aussi. C’était son jour de grâce.
Publié le dimanche 3 juillet 2011 à 17:47