Un Français, encore, en quart de finale d’un Grand Chelem, mais un Français que l’on attendait pas, Arnaud Clément a ressuscité à Wimbledon et comme il le dit haut et fort : il le mérite.
Arnaud Clément on ne le connaît pas très bien à Welovetennis/GrandChelem. On sait juste qu’à chaque fois que l’on a fait une demande d’interview impromptue dans un couloir d’un tournoi il a toujours été à l’écoute, tranquille. On a aussi une image de lui s’échauffant en faisant du mur dans les arênes de Metz, voila pour le off. Pour le on et le visible, Arnaud c’est aussi un joueur de double qui vascille dans un premier tour de Coupe Davis face aux Roumains et qui fait une fin de match dantesque contre les USA. Arnaud Clément c’est un début de saison catastrophique, et une envie de jouer qui s’estompait par manque de résultats. Et puis, il y a le miracle, et la confiance, la fameuse qui revient. « Le tennis est un sport magique c’est pour cela que je l’aime, hier j’étais nulle part, aujourd’hui je suis en quart de finale de Wimbledon ». La mobylette aixoise a donc retrouvé le turbo qui lui manquait. « Je sais que je n’ai pas battu de têtes de série, mais je sais aussi que je me suis appliqué à jouer de façon solide, à saisir mes chances, à ne pas rater un point important, être en quart en ayant battu Federer avant ou pas, c’est la même chose, la vérité c’est d’être en quart de finale, l’autre info c’est en effet d’avoir une chance d’aller en demi‐finale ». Pas excité outre mesure, fier de son parcours, Arnaud Clément a déjà connu les joies de la spirale victorieuse, c’était en 2001 en Australie, voila un point commun supplémentaire avec Shuettler qu’il jouera en demi. « Cela va être un rude combat du fond de court, j’ai ma chance, c’est un revenant comme moi, sauf que lui n’est pas tombé aussi bas (NDLR : Arnaud pointe à la 111e place), de toute façon je m’enflamme pas, je reste concentré, je sais que je peux accrocher un tour de plus, après on verra ». Après c’est soit Nadal, soit Murray, et le droit de croire à l’impossible, mais comme impossible n’est pas français !
Publié le mardi 1 juillet 2008 à 16:30