L’édition 2010 propose des demi‐finales de rêve, et l’on s’attend à des matches très serrés entre des joueurs qui ont tous fait à leur manière forte impression.
Commençons tout d’abord par le favori du public, Andy Murray. Il est le joueur le plus frais encore en lice, n’ayant lâché qu’un set face à Jo‐Wilfried Tsonga. Pour succéder à Fred Perry, le dernier Britannique sacré à Wimbledon, un sérieux obstacle se dresse devant lui, en la personne du numéro un Rafael Nadal. La dernière fois que les deux joueurs s’étaient croisés à Wimbledon, c’était en quarts il y a deux ans et Nadal avait largement dominé un Murray rincé par son huitièmes face à Gasquet. Cette fois‐ci, l’Ecossais a l’avantage de la fraîcheur, mais les pronostics donnent Nadal légèrement favori. Le Majorquin a lutté contre Haase et Petzschner, mais a bien géré son quarts contre Söderling et entend bien justifier son leadership à l’ATP par un second succès sur le gazon londonien. Les deux hommes sont très endurants, on peut donc s’attendre à une lutte acharnée.

Dans l’autre demie, deux joueurs qui semblent monter en puissance pour un match tout aussi indécis : Berdych et Djokovic. Le Tchèque d’abord, est le premier à avoir fait chuter Federer en quarts depuis son premier succès à Wimbledon, et à lui avoir infligé un 6–1 sur le gazon londonien. Il a parfaitement su imposer son jeu tout en puissance au Suisse. Pour sa deuxième demie d’affilée en Grand Chelem, Berdych aimerait bien faire mieux qu’à Roland‐Garros et accéder à la finale. Mais en face se trouve le joueur le plus discret de ce dernier carré, Novak Djokovic, qui a parfaitement rectifié le tir après un premier tour difficile face à Rochus, écartant au passage le spécialiste du gazon Hewitt. Ce n’est pas la surface fétiche du Serbe, mais il retourne très bien et ce secteur du jeu pourrait être la clé face au grand serveur qu’est Berdych. Mais attention, le numéro trois mondial devra soigner son service, car Berdych s’est grandement amélioré en retour et jouera forcément de manière agressive pour s’imposer. Si le match tient la distance, les problèmes physiques de Nole pourraient le perturber, mais sa meilleure expérience en Grand Chelem pourrait l’avantager.
Publié le vendredi 2 juillet 2010 à 12:55