Victoire difficile, hier, pour Rafael Nadal, face à Thomaz Bellucci. Difficile, en tout cas, dans le premier set. Le Majorquin s’est retrouvé mené 4–0, double break, avant de s’imposer 7–6 6–2 6–3. En conférence de presse, il explique ce qu’il s’est passé. Il revient également sur un sujet important de cette année 2012 : les JO. Et regrette profondément que cette compétition se dispute au meilleur des trois manches et non dans un format Grand Chelem.
Que s’est‐il passé dans les premiers jeux du match ?
Ce qu’il s’est passé, c’est que j’ai obtenu une balle de break dans le premier jeu. Donc je pense avoir joué un bon premier jeu. Mais il a eu quelques opportunités lui aussi, puis deux gros services. Ensuite, j’ai été mauvais sur mon engagement. Même si je crois que j’ai eu une balle de jeu. Mais j’ai fait quelques erreurs en coup droit. Après, il a frappé un retour fantastique pour mener 3–0 – donc il a joué un bon jeu de retour. J’ai été chanceux de revenir, c’est sûr. Je me suis senti chanceux de remporter le set après avoir été mené 4–0.
Thomaz dit que tu n’as pas vraiment de faiblesses. Qu’en penses‐tu ?
Si, je pense que j’en ai, mais merci à Thomaz pour ces mots, no ? Aujourd’hui, je n’ai pas joué mon meilleur match. Surtout dans le premier set, où j’ai joué de manière un peu trop nerveuse. Je ne savais pas vraiment quoi faire. Mon déplacement était un peu trop défensif, pas dans une filière agressive. Mais j’ai été capable de m’accrocher et de gagner cette première manche. C’est la chose importante et la bonne nouvelle du jour. Ensuite, j’ai commencé à mieux jouer. Dans le deuxième et le troisième set, c’était mieux. J’ai surtout commencé à mieux frapper mon coup droit, alors que ce n’était pas le cas au début. Petit à petit, j’ai réussi à en frapper plusieurs d’affilée, des bons, en sachant que je ne raterais pas mon coup, avec de bien meilleures sensations. Le service a plutôt bien fonctionné tout au long du match. Il y a juste au début, où j’ai commencé avec un pourcentage médiocre. Mais j’ai bien terminé donc je suis content.
On sait que les Jeux Olympiques vont se jouer ici. Qu’est‐ce que tu en dis ?
C’est super de les jouer ici, à Wimbledon. Mais, dans le même temps, ce n’est pas terrible de disputer une aussi importante compétition sur gazon au meilleur des trois manches et pas en cinq. Ca va rendre le tournoi un peu fou. Dans ce format, sur cette surface, tout le monde peut battre tout le monde, encore plus sur herbe, que sur terre ou dur, parce que les matches vont se décider sur quelques points seulement. Pour moi, c’est ça la chose négative. On va être à la limite à chaque rencontre.
C’est « fou » pour toi ou une idée « folle », en général ?
Non, je ne dis pas que c’est une « idée folle ». Je n’utilise peut‐être pas le bon mot en anglais… Mais c’est un petit peu plus difficile de prévoir ce qui va se passer. C’est ce que je voulais dire. Je pense que c’est bien de jouer les JO ici, à Wimbledon. Mais que les jouer au meilleur des trois manches, alors que c’est une compétition tellement importante… Ca rende le tournoi plus difficile, parce qu’il n’y aura pas de favoris.
Tu trouves qu’il est difficile de passer de la terre battue au gazon ?
Je suis sûr que c’est compliqué, oui, surtout quand tu arrives sur gazon en ayant pratiquement joué chaque match qu’il était possible de jouer dans les deux derniers mois. La transition est agressive et, parfois, elle peut provoquer des petits pépins physiques. Pas de problèmes, véritablement, mais des ennuis qui vont faire que tu ne peux pas t’entraîner autant que tu le voudrais et préparer le tournoi comme tu le désirerais, no ? Mais ce n’est pas nouveau pour moi. J’accepte la situation comme elle est et j’essaie de faire de mon mieux à chaque instant. Dans le passé, ça a bien fonctionné. J’espère que cette année, ça va le faire une nouvelle fois !
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Publié le mercredi 27 juin 2012 à 09:07