Éliminé très tôt dans la compétition à Roland Garros, Stanislas Wawrinka n’a pas pu se consoler avec le tournoi du Queen’s. Alors, y‑a‐t‐il un problème depuis sa victoire en début d’année à l’Open d’Australie ou subit‐il simplement le contrecoup et la pression engendrée par cette performance ? Éléments de réponses.
Crac ! Stanislas Wawrinka casse sa raquette en mille morceaux ! Avec un petit sourire gêné, il retourne à sa chaise en choisir une autre. C’est le spectacle que nous a offert Stan la semaine dernière face à Dimitrov. Celui d’un homme qui n’y arrive plus. Ce geste, c’est tout simplement le symbole d’un mental qui bat de l’aile. « Stan the man » ne pratique plus le tennis qui l’a fait remporter l’Open d’Australie en début de saison. Il l’admet lui‐même dans une interview donné au tabloïd anglais The Independent : « Je suis un peu perdu dans ma tête, la façon dont je me bats, dont je joue, ce n’est pas la bonne ». La pression, très forte, autour de « Stanimal » et son statut – il n’est plus l’éternel numéro deux suisse -, changé depuis sa victoire à l’Open d’Australie, l’épuise parfois. « J’aime ma vie facile à la maison. J’aime vivre en Suisse, avec ma femme, ma fille, aller la chercher à l’école… mener une vie normale ». Cette médiatisation soudaine est difficile à supporter…
La pression difficile d’un après Grand Chelem
Il faut dire que le statut de l’homme a évolué ! Wawrinka, dans l’ombre de Roger Federer depuis des années, se révèle au grand jour et a du mal à retrouver l’envie de soulever les foules : « Pendant les matchs, je me disais parfois « c’est OK, si je perds ce match, je viens de remporter un Grand Chelem, ça ne m’affectera pas ». Il est parfois même difficile pour le Suisse de trouver des objectifs, de se dépasser, d’aller au‐delà de lui même pour vaincre son adversaire, comme si la victoire à Melbourne effaçait toutes les contre‐performances futures : « Je me disais : quel est mon prochain objectif ? Qu’est-ce que je veux maintenant ? Si je perds, ce n’est pas un problème ». C’est là que la famille et l’entourage du joueur rentrent en jeu et vont le soulager d’un poids…
De longues discussions pour un grand retour
Car si Stan a bien un point sur lequel il peut s’appuyer, c’est cet entourage, dont son coach, Magnus Norman. « J’ai eu quelques grandes discussions avec ma famille et mon coach ». Les blessures de la défaite au premier tour à Roland Garros sont‐elles réparées ? On veut bien le croire. « J’ai eu du temps pour y penser, je sais plus ou moins la raison. Maintenant, je suis prêt pour le reste de la saison ». Et désormais, quel est objectif pour le Suisse, qui compte bel et bien retrouver la verve de son niveau d’antan ? Du travail – physique et mental -, une motivation de lion et un avion à prendre direction Wimbledon pour retrouver des sensations, dans les jambes comme dans la raquette.
Publié le mardi 17 juin 2014 à 14:22