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Roddick‐Hewitt : voyage dans le passé

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Andy Roddick face à Lleyton Hewitt. Une oppo­si­tion de style et un duel de vieilles gloires entre deux des plus beaux palmarès du circuit.

D’un côté, Andy Roddick. L’Américain possède le plus gros service du circuit avec Ivo Karlovic. Fort de 523 aces claqués cette saison et non content de remporter 9 points sur 10 après sa première balle, il est l’un de ceux qui passent le plus souvent leur premier service, derrière Verdasco et Starace (70%). Andy Roddick, c’est égale­ment 13 semaines à la place de numéro un mondial ; c’est 27 titres et 14 finales en carrière, dont 4 trophées sur gazon, au Queen’s (2003, 2004, 2005, 2007) ; c’est deux finales à Wimbledon en 2004 et 2005, perdues contre Roger Federer, une demi‐finale en 2003, encore face au Suisse, et, désor­mais, deux quarts de finale en 2007 et aujourd’hui même ; c’est 67 victoires pour seule­ment 14 défaites sur herbe. 

Hewitt, un combattant

En face, Lleyton Hewitt n’est pas en reste. L’Australien a dominé le tennis mondial 80 semaines durant, plus que Stefan Edberg ou Boris Becker, que Jim Courier ou Mats Wilander. Plus que Rafael Nadal en personne. Cela vous place le person­nage. Lleyton, c’est d’abord une hargne, une âpre volonté de se battre sur chaque point et de pousser son adver­saire à jouer le coup de plus, le coup de trop. « Jouer contre Lleyton est un combat : chaque point est une lutte, il ne vous donne rien, vous ne pouvez pas le dominer menta­le­ment. » L’éloge est d’au­tant plus valable qu’il vient d’Andy Roddick lui‐même. Les statis­tiques parlent d’elles‐mêmes : Hewitt est l’un des meilleurs relan­ceurs du circuit. Il est l’un de ceux qui remportent le plus les jeux de service adverses. Mieux, il vous interdit toute faiblesse dans ce secteur en gagnant plus d’un point sur deux sur votre deuxième balle.

Un mimé­tisme entre les deux joueurs

Si les styles de jeu des deux joueurs paraissent radi­ca­le­ment opposés, ils n’en ont pas moins déve­loppé un mimé­tisme inso­lent au travers du temps. Tout comme Andy, Lleyton a remporté 27 titres et perdu 14 finales. Tout comme Andy, Lleyton a remporté une fois l’US Open. Tout comme Andy, Lleyton est excellent sur gazon et a gagné le tournoi du Queen’s à quatre reprises (2000, 2001, 2002, 2006). Aujourd’hui, le ratio victoires/défaites de l’Australien sur gazon est tout aussi, voire plus, impres­sion­nant que celui d’Andy Roddick (93 victoires pour 22 défaites). A Wimbledon, si le Texan s’est montré plus régu­lier que le Wallaby, ce dernier est, lui, parvenu à inscrire le tournoi à son palmarès, en 2002. Hewitt a égale­ment atteint la demi‐finale en 2005 et trois fois les quarts, en 2004, 2006 et 2009. 

11 confron­ta­tions entre deux ex‐numéro un 

Les deux joueurs se connaissent parfai­te­ment bien. Ils se sont affrontés à 11 reprises et c’est Lleyton qui mène 6–5 dans ces confron­ta­tions. C’est Andy qui a néan­moins gagné les quatre dernières, notam­ment deux cette année, à Memphis et au Queen’s. Ce même Andy a même vaincu son adver­saire du jour lors de leurs deux seules rencontres sur herbe. A noter aussi qu’ils ont, tous deux, l’ha­bi­tude de se rencon­trer à haut niveau puisque 9 de leurs 11 confron­ta­tions ont été des quarts ou des demi‐finales. 

Andy Roddick et Lleyton Hewitt, s’ils ont des styles de jeu opposés, sont donc très proches en termes de résul­tats, de préfé­rences, de géné­ra­tion… Une diffé­rence majeure subsiste : quand Lleyton sombrait peu à peu après 2006, sortant du top 20 puis du top 30 pour pointer, actuel­le­ment, à la 56ème place mondiale, Andy Roddick, lui, n’est sorti du top 10 mondial qu’à quatre reprises depuis 2002, présent dans le top 20 sans discon­ti­nuer depuis bientôt huit ans. L’Américain est une valeur sûre, l’Australien un reve­nant. A vous de choisir sur qui miser !