Née et élevée en Russie, Elena Rybakina a finalement décidé de représenter le Kazakhstan à l’adolescence. Bien lui en a pris puisqu’elle est désormais en demi‐finale de Wimbledon, l’année même où tous les joueurs russes et biélorusses ont été exclus du tournoi en réponse à la guerre déclenchée par la Russie contre l’Ukraine.
Interrogée, en conférence de presse, pour savoir si elle se sentait plus Kazakh ou Russe par un journaliste encore bien intentionné et très préoccupé par la performance de la joueuse sur le court, la 23e mondiale, visiblement gênée, a eu une réponse très politiquement correcte. Et comment lui en vouloir…
« C’est une question difficile, mais je tiens à dire que même si je suis née en Russie, je représente avant tout le Kazakhstan. C’est déjà un long parcours pour moi. Avant, je jouais aux Jeux olympiques et à la Fed Cup. J’ai reçu tellement d’aide et de soutien. Je ressens le soutien du peuple et je suis très heureuse de représenter le Kazakhstan parce que je pense que j’apporte aussi des résultats, ce qui est très bon pour le sport au Kazakhstan. Oui, pour moi, c’est une question difficile, juste pour dire exactement ce que je ressens. »
Publié le jeudi 7 juillet 2022 à 14:44