A Wimbledon, le tombeur de Roger Federer l’an passé, Sergiy Stakhovsky, s’offre le scalp d’une nouvelle tête de série : Ernests Gulbis. Il dispose du Letton en trois sets 6–4 6–3 7–6(5) et un peu moins de deux heures de jeu.
Le manque de préparation sur gazon de Gulbis aura peut‐être eu raison de lui. Ou son manque d’implication par rapport la surface ? Si on pourrait imaginer le Letton à l’aise avec son jeu tout en puissance sur une surface rapide, les chiffres disent l’inverse : il n’a gagné que neuf matches en 24 rencontres sur herbe, dans sa carrière. Il faut dire qu’Ernests fait partie de ces joueurs qui aiment prendre le temps de balancer leurs parpaings sur des balles aux rebonds assez haut. Les trajectoires fusantes, très peu pour lui. Quant au gazon, surface rapide, est‐ce encore vraiment le cas ?
Rien à voir avec Sergiy Stakhovsky, très à l’aise avec son jeu intelligent, souvent varié, qui le porte au filet assez naturellement et avec un beau succès. 45 montées aujourd’hui, 71% gagnantes… avec, en plus, une excellente qualité de service en premières comme en deuxième, avec respectivement 83% et 81% de réussite derrière. Tout est dit. Savoir conserver sa mise en jeu, sur gazon, c’est le B‑A‐BA. Stakhovsky y est parvenu aujourd’hui. Lui qui restait sur 20 défaites consécutives face à des membres du top 10 entre 2008 et mi‐2013 en a désormais battu deux en un an. Jérémy Chardy ou Marinko Matosevic sont prévenus…
L’Aéroprodrive Special Wimbledon, ça décoiffe…
Publié le mercredi 25 juin 2014 à 15:28