Roger Federer se qualifie pour les demi‐finales de Wimbledon en dominant Ivo Karlovic 6–3 7–5 7–6 après 1h43 de jeu.
Roger Federer est incroyable. L’on croyait Ivo Karlovic capable de faire vaciller le numéro deux mondial. Ce dernier, en personne, affirmait que sa tâche serait difficile. De nombreux observateurs pensaient que le Croate pousserait son adversaire dans ses derniers retranchements, jeux décisifs, cinquième set… Au final, il n’en a rien été. C’est un Roger Federer énorme qui s’est présenté sur le Court Central à 14h. Un Roger Federer extraordinairement solide sur son service, ne concédant aucune balle de break et ne laissant que onze petits points sur sa mise en jeu. Egalement, un Roger Federer impressionnant d’opportunisme sur ses jeux de retour. S’il n’a majoritairement pas plus inquiété son adversaire sur son service que ce dernier sur le sien, il a converti les deux seules balles de break qu’il s’est procuré. Les deux seules balles de break du match, d’ailleurs. Largement suffisant pour remporter les deux premiers sets en à peine une heure, 6–3 7–5.
Des points gagnants, peu de fautes directes
Mais si le « plus grand joueur de tous les temps », selon Karlovic, a été énorme cet après‐midi, il le doit tout autant à sa constance, à sa régularité, à sa capacité de placer la balle là où ça fait mal. Avec 39 points gagnants, soit 40% de ses points inscrits, il a affiché une puissance de feu remarquable. Avec 7 fautes directes seulement, il a fait montre d’un sang froid et d’une justesse dans le jeu en tous points saisissantes. En face, Ivo Karlovic a joué à sa sauce, une sauce un peu moins réussie que d’habitude. Son pourcentage de premières balles dans les deux premières manches, 60%, n’a pas été à la hauteur de ses espérances. Il a été incapable de se montrer dangereux sur la mise en jeu adverse. Il s’est montré tout simplement moins fort que son adversaire, avec 29 coups gagnants, dont 23 aces, pour 17 fautes directes. Des statistiques correctes, mais largement inférieures aux prérequis du jour.
Un finale au tie‐break
Tout ça s’est finalement terminé comme prévu : sur l’un des fameux jeux décisifs préalablement annoncés. A ce jeu, les chiffres avaient parlé, Roger Federer les a confirmés. Le Suisse négocie vraiment mieux que son adversaire du jour ces moments de tension. Il avait annoncé que ce serait « du 50–50 sur les tie‐breaks », il s’était montré très pessimiste. Avec un score de 7 points à 3, Fed remporte, sans coup férir son dixième jeu décisif sur 13 disputés face au Croate. Il remporte également sa neuvième confrontation en dix rencontres jouées contre Karlovic, entérinant sa capacité surprenante à lire les meilleurs services du circuit.
Finale en vue
Roger Federer affrontera, en demi‐finale, Tommy Haas ou Novak Djokovic. Avec l’avantage psychologique acquis à Roland Garros sur le premier et la forme médiocre du second actuellement, le Suisse peut envisager légitimement une septième finale dans son jardin londonien. De quoi faire pâlir d’envie un Rafael Nadal bloqué à la maison, blessé et plus que jamais sous pression, proche de perdre sa première place mondiale.
Publié le mercredi 1 juillet 2009 à 16:28