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Welovetennis at Wimbledon !

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Le tennis est un sport excep­tionnel quand il est joué par des cham­pions excep­tion­nels. La remise des prix rapide sous les flashs et la nuit qui tombe a du être un délice pour les photo­graphes. La classe de Federer, toujours aussi imper­tur­bable est aussi à souli­gner. A chaud, il est bien diffi­cile de dégager une impres­sion de cette finale tant elle a été fantas­tique d’intensité. 

Tout y était. Des inter­rup­tions, des balles de matches sauvées, des balles de break en pagaille, et des coups gagnants d’an­tho­logie. Un duel en plusieurs temps, un thriller insou­te­nable, où les deux cham­pions ont joué leur meilleur tennis. On retiendra le début de match de Nadal, ses deux premiers sets où il n’a jamais eu une seule baisse de régime, ni commis une faute directe gros­sière. On notera aussi le réveil de Federer qui écarte trois balles de break de suite dans le troi­sième set avant que la rencontre ne soit inter­rompue par la pluie. Une pluie visi­ble­ment salva­trice pour le numéro un mondial qui revient alors des vestiaires plus compact, et surtout plus régu­lier sur son service. 

Malgré cette remise à niveau, le Suisse passe tout près du préci­pice, mené 5 à 2 au tie‐break du 3ème set, service Nadal, le numéro un mondial est alors au plus mal. En face, Nadal, que l’on a toujours décrit comme inhu­main, se met à gamberger, et commet l’ir­ré­pa­rable, une double faute. Il n’en faut pas plus à Fed qui aligne les points gagnants, rentre dans le terrain et dicte sa loi. Le 4ème set est du même niveau, aucun break et à nouveau un tie‐break hale­tant pour dépar­tager les deux ténors. 

Le souffle coupé, on assiste au débat, et on reste sans voix. Première balle de match, Federer sort une première sur le « coin », chapeau l’ar­tiste, deuxième balle de match, il place un passing de revers long de ligne hallu­ci­nant et milli­métré. Nadal, accuse le coup, mais ne lâche rien. 2–2 40 A, on est au 5ème, et la pluie revient stopper le combat. 

On se réoxy­gène, on essaye de sortir du « truc » mais ce n’est pas possible. Finalement la partie ne se termi­nera pas lundi, il reste un peu de temps, le ciel est rede­venu clément, les deux hommes se remettent au boulot. 5–5, 6–6, 7–7, Federer malgré l’avan­tage de faire la course en tête n’y arrive pas, Rrafa breake, mène 40–15. Le public retient son souffle et une fois de plus Roger sort deux coups de génie, 40A, la tension atteint des sommets, Rrafa insiste, la 5e balle de match sera la bonne. L’Espagnol s’écroule, nous aussi, d’émo­tion, ce dimanche pluvieux a été un pur bonheur…merci Roger, merci Rrafa !