AccueilWLT AwardsIsner, entre surprise et déception

Isner, entre surprise et déception

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Ce mercredi 12 décembre, WLT remet son Award de la surprise mascu­line de l’année et de la surprise fémi­nine de l’année.

La surprise, une notion qui peut recouper des réalités bien diffé­rentes, tant ses sono­rités varient d’un lecteur à l’autre. La surprise de l’année récom­pen­sera un(e) athlète qui a réussi une saison qu’on ne l’ima­gi­nait pas réussir. Ce peut être un joueur qui était mal classé et qui s’est hissé très haut dans la hiérar­chie mondiale. Un joueur qui était au top et qu’on ne pensait pas capable de se main­tenir à ce niveau. Un joueur qui nous a étonné par sa capa­cité à sortir du lot, lors même qu’il n’y parve­nait plus depuis quelque temps. Un joueur qui s’est révélé tout au long de ces 12 mois.

John Isner, 27 ans et 14e joueur mondial, a vécu deux saisons en une en 2012. C’est à la première moitié de son année qu’il doit sa nomi­na­tion à cet Award. Car la seconde, malheu­reu­se­ment, fut très décevante.

Tout avait pour­tant si bien débuté ! Après un Open d’Australie mi‐figue mi‐raison, marqué par une élimi­na­tion en cinq manches au troi­sième tour contre Feliciano Lopez, John Isner rebondit de la meilleure des manières en Coupe Davis. En dépla­ce­ment en Suisse, l’Américain s’offre Federer himself sur la surface sensée le gêner le plus : la terre battue. Battre le Suisse dans un format en trois sets gagnants, qui plus est en Coupe Davis et à l’ex­té­rieur, relève clai­re­ment de l’exploit. 

Surfant sur sa vague de confiance acquise sous les couleurs natio­nales, Big John réalise une excel­lente tournée améri­caine, attei­gnant les demi‐finales à Delray Beach et surtout la finale à Indian Wells où il s’in­cline contre Roger Federer (7−6 6–3) non sans avoir offert une belle résis­tance. C’est alors que se profile un nouveau match choc de Coupe Davis. Et à nouveau, face à la France et sur la terre battue de Monte Carlo, Isner enchaine les aces et les coups gagnants pour battre succes­si­ve­ment Gilles Simon et Jo‐Wilfried Tsonga. Bluffant, l’Américain, qui vient d’in­té­grer le Top 10, se sent pousser des ailes. Certains le voient même capable d’aller titiller les membres du Big Four et notam­ment Rafael Nadal, sur la terre battue de Roland Garros.

Malheureusement, ces beaux espoirs se sont révélés vains. Méconnaissable lors de la tournée euro­péenne sur terre battue (battu au 2e tour à Madrid, Rome et Nice), John Isner quitte Roland Garros dès le deuxième tour, battu par Paul‐Henri Mathieu. Il fera encore pire à Wimbledon, s’in­cli­nant d’en­trée contre Alejandro Falla, en 5 manches. Et malgré une tournée d’été améri­caine encou­ra­geante, Isner échouera encore à l’US Open, bais­sant pavillon dès le 3e tour. 

John Isner, l’une des surprises de 2012, assu­ré­ment. Mais une surprise en demi‐teinte, reconnaissons‐le.

Les WLT Awards sont orga­nisés en parte­na­riat avec « Roger, mon amour », le livre tennis événe­ment sur Roger Federer.