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La sensa­tion Jerzy Janowicz

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Ce mardi 11 décembre, WLT remet deux Awards : celui du jeune joueur de l’année ; et celui de la jeune joueuse féminin de l’année.

Par « jeune », nous enten­dons un joueur âgé de 22 ans ou moins, et qui a démontré des prédis­po­si­tions à de grandes et belles perfor­mances futures. Un joueur qui a réussi une excel­lente saison sur le circuit ATP ou en Challenger. Un joueur qui s’est démarqué par son style de jeu. Un joueur qui nous a donné des raisons de croire en lui et en sa capa­cité à titiller les sommets.

Chez les garçons, il s’agit de joueurs âgés de 22 ans ou moins. Chez les filles, de joueuses de 21 ans ou moins.

En cette fin de saison 2012, personne ne pouvait passer à côté de Jerzy Janowicz. Le Polonais, seule­ment âgé de 22 ans, est la sensa­tion de cette fin d’année. Inconnu du grand public avant le Masters 1000 de Bercy où il atteint la finale seule­ment battu par l’inoxydable David Ferrer, au terme d’une semaine de rêve dans le POPB. Issu des quali­fi­ca­tions, il a ensuite éliminé cinq top 20 et non des moindres : Philipp Kohlsschreiber, Marin Cilic, Andy Murray, Janko Tipsarevic et Gilles Simon. Certains avan­ce­ront qu’il s’agit d’un ouragan venu de nulle part, comme on a déjà pu voir par le passé. On se rappelle tous de Martin Verkek. Ce géant néer­lan­dai­sa­vait atteint la finale de Roland Garros en 2003, battu par Juan‐Carlos Ferrero. Avant ? Avant de dispa­raître de la circulation.

Mais le direc­teur du tournoi, Guy Forget, a rappelé le précé­dent Gustavo Kuerten. « La première fois que (Gustavo) Kuerten est arrivé en finale à Roland‐Garros, il avait sa chemise jaune et bleu, son bandeau, sa tête ébou­riffée, il faisait des tech­niques parti­cu­lières, tout le monde se disait : ‘C’est quoi ce Brésilien ? Il y a eu, tout au long de l’his­toire, des choses éton­nantes. Janowicz m’a bluffé. Après avoir gagné son deuxième tour, quel­qu’un m’a demandé ce que j’en pensais. Je ne l’avais même pas vu jouer, je ne savais pas même pas quelle tête il avait. Puis, je l’ai vu jouer, ce garçon a été bluf­fant du début à la fin. »

Jercy Janowicz possède diffé­rents atouts pour ne pas faire partie de la liste de ces illustres inconnus qui réalisent des exploits sans lende­main. Tout d’abord car le Polonais avait été fina­liste des tour­nois juniors de l’US Open 2007 et de Roland Garros 2008. Le jeune homme de 2m03 possède l’une des armes fatales du tennis moderne : un service surpuis­sant. Une statis­tique l’illustre, 90 aces en 8 matches à Bercy. Si le Polonais conserve son jeu, mais égale­ment son insou­ciance, il peut réaliser de belles choses dans l’avenir. Et David Ferrer, son bour­reau en finale, ne s’y trompe pas, mais s’il se veut prudent. « Un joueur qui arrive en finale d’un Masters 1000 a forcé­ment un bel avenir, non ? Je pense qu’il a le jeu pour entrer dans le top 10 mais, en tennis, on ne sait jamais. »

Ce qui a égale­ment plu chez ce Polonais, c’est son état d’esprit. Car il n’oublie pas d’où il vient, et les diffé­rentes galères qu’il a pu rencon­trer dans un passé encore très proche. « Je me suis battu toute ma vie à cause de l’argent. Je n’ai jamais eu de sponsor et je n’en ai toujours pas. Mes parents ont tout mis sur le tapis en vendant leur magasin et leur appar­te­ment pour m’aider. Tout ça a été très dur, ce qui m’ar­rive, c’est comme dans un film. »

Alors qu’il était 204ème joueur mondial au mois d’avril, il termine 2012 au 26ème rang mondial. Une progres­sion fulgu­rante pour ce jeune homme. Et le monde du tennis l’atteint déjà à Melbourne pour l’Open d’Australie où il sera tête de série. En tout cas, sa perfor­mance à Bercy aura apporté un vent de fraî­cheur sur le tennis mondial, et on en redemande !

Les WLT Awards sont orga­nisés en parte­na­riat avec « Roger, mon amour », le livre tennis événe­ment sur Roger Federer.