Agnieszka Radwanska fait sa rentrée à Stuttgart ! La Polonaise, quatrième joueuse mondiale, va disputer son premier tournoi depuis son sacre à Miami, fin mars. Il s’agira, également, de ses premiers pas sur terre battue cette saison. Pour Thetennisspace.com, Agnieszka revient sur trois points : sa saison et son classement, la comparaison avec Martina Hingis et son changement de coach. Auparavant entraînée par son père, Robert Radwanski, elle a décidé, fin 2011, de travailler avec Tomasz Wiktorowski, l’entraîneur de l’équipe polonaise de Fed Cup. Un changement salutaire, qui l’a probablement aidé à franchir un cap en 2012. Traduction.
A l’aube de la saison sur terre battue, Agnieszka Radwanska reconnaît qu’elle n’est pas forcément à l’aise sur cette surface. Vainqueur d’un titre sur l’ocre, en 2008, à Istanbul, sur les neuf de son palmarès, elle a également régulièrement chuté en huitièmes de finale à Roland Garros (2008, 2009 et 2011). La faute, reconnaissons‐le, à des tirages difficiles, des Jankovic, des Kuznetsova ou des Sharapova. Elle espère, néanmoins, pouvoir faire mieux. Et se projette aussi sur un mois de juin herboré… Le gazon, la surface qu’elle préfère – ses quarts à Wimbledon face aux soeurs Williams en témoignent -, même si elle n’y a pas encore gagné de trophées.
« Je n’avais jamais imaginé au début de la saison que je serais classée dans le top quatre aujourd’hui. Je ne m’y attendais pas. J’ai joué l’un de mes meilleurs tennis cette année et c’est évidemment très agréable. Surtout avec cette victoire à Miami. C’est désormais le saison sur terre battue et mon jeu n’est probablement pas aussi adapté à la terre qu’aux autres surfaces – c’est drôle, d’ailleurs, parce qu’il n’y a que des courts en terre dans ma ville natale… Je préfère le dur. Je crois que je peux faire mieux dans les Grands Chelems. J’espère le pouvoir. Et, comme j’adore jouer sur herbe, j’attends avec impatience Wimbledon. Quand j’ai gagné Wimbledon, chez les Juniors, en 2005, c’était une semaine après avoir disputé mon tout premier match sur gazon. J’ai atteint plusieurs fois les quarts de finale à Londres et, même si l’année dernière je n’y ai pas bien joué, j’espère aller plus loin cet été. Je crois que je peux le faire. »
Agnieszka réagit également à cette récurrente comparaison : son jeu, tout en variation, rappelle celui d’une certaine… Martina Hingis. Flattée, la Polonaise. D’autant que, comme elle s’en souvient, elle a déjà affronté et battu la Suissesse sur le circuit WTA… C’était en 2007, à Miami, en seizièmes de finale. Agnieszka s’était imposée 4–6 6–3 6–2 face à celle qui pointait encore, à l’époque, à la sixième place mondiale. Cinq ans plus tard, Radwanska soulèvera le trophée de cette même épreuve…
« Evidemment, ça me fait plaisir que les gens disent mon tennis similaire à celui de Martina (Hingis), avec de la variété et la volonté de mélanger des choses. C’est bon à entendre, d’autant que j’ai grandi en regardant ses matches. Nous avons joué une fois l’une contre l’autre, à Miami, et c’était bien d’avoir cette opportunité. J’avais gagné cette rencontre en trois manches. J’ai toujours joué de cette manière, en essayant de varier mon jeu. C’est mon style de jeu et c’est super de réussir à gagner en jouant ainsi. »
Enfin, et c’est un sujet important, Agnieszka Radwanska revient sur son changement de coach – elle en parle mieux que nous…
« Je pense que le changement (de coach) a été positif. Mon père était mon tout premier entraîneur. Il m’a coachée pendant 17 ou 18 ans… Je n’en serais pas là sans lui. Je voyage, désormais, avec un entraîneur différent, mais, quand je suis en Pologne, je m’entraîne avec mon père. »
On s’en rappelle, elle en avait parlé lors de sa conférence de presse, à l’issue de son succès en finale, à Miami. Elle avait alos développait la manière dont se passait cette nouvelle collaboration avec Tomasz Wiktorowski et le rôle encore joué par son papa, Robert Radwanski.
« J’ai commencé à travailler plus avec Tomasz fin 2011. Mais il avait déjà beaucoup voyagé avec mon père et moi auparavant. C’est un entraîneur de la Fédération, l’entraîneur de Fed Cup, et il se déplace aussi avec nous depuis que je suis Junior. Désormais, je fais ces déplacements avec lui seulement et, bien sûr, beaucoup plus qu’avant. Mon père est aussi ici, mais comme touriste. Comme touriste. Il aime regarder mes matches. Mais, quand je m’entraîne, je joue et je fais tout avec Tomasz. Au final, vous savez, c’est bien de séparer les choses, être un père et être un coach. Et puis, quand je suis à la maison, je continue de m’entraîner avec mon père. Donc ça n’est pas vraiment un gros changement pour être honnête. Mais ça fonctionne. Donc c’est tout bon ! Bien sûr, c’est difficile pour mon père, ce n’est pas une situation évident, c’est un peu différent par rapport à avant. Il a voyagé avec moi toute ma vie et nous nous sommes entraînés ensemble pendant 17 ans, presque 18. J’en ai 23 maintenant donc ça fait pas mal de temps… C’est toujours difficile de changer après tant de temps. Mais je pense que ça marche et il est content de voir que je joue bien. Je crois que c’est la chose la plus importante. »
A Stuttgart, en 2011, Agnieszka Radwanska avait atteint les demi‐finales. Cette année, elle tentera de faire un peu mieux… Elle talonne Petra Kvitova au classement, à 400 points seulement. Gageons qu’avec cette saison sur terre, elle a tout à gagner !
La raquette d’Agnieszka Radwanska, ici !
Publié le lundi 23 avril 2012 à 18:08