Dans une interview accordée à The Telegraph, Viktoria Azarenka défend l’idée d’un congé maternité qu’il faudrait instaurer pour les joueuses sur le circuit WTA.
Maman d’un petit garçon depuis décembre 2016, la Biélorusse a été éloignée des courts pendant quelques mois à la suite de son accouchement. Elle prend la parole à la suite de cette situation, où pour elle, trop peu d’avancées ont été effectuées en faveur des femmes. Elle explique tout d’abord le rôle des sponsors dont certains qui l’ont soutenu à l’instar de Nike. Mais elle souligne que ce n’était pas le cas pour d’autres : « Nous les avons laissés (à cause de la grossesse). Cela n’a pas été rendu public, mais on verra. C’est dans le passé, je n’ai pas envie d’en parler, ça va changer ça. » Il reste que l’actuelle 40e joueuse mondiale compte donc bien faire bouger les lignes, elle veut profiter de son expérience pour proposer des avancées : « Les femmes doivent continuer à se battre. Nous luttons chaque jour pour l’égalité et j’espère que dans un avenir proche, l’exigence d’égalité ne sera plus nécessaire. Ce sera tout simplement normal. »
« Le tennis féminin a toujours été en avance sur son temps, donc je pense que la WTA sera capable d’entendre ce discours »
L’ex‐numéro 1 mondiale poursuit et veut même aller plus loin dans son engagement : « Je veux continuer à faire avancer les choses, et pour le moment, je pense qu’un congé de maternité payé est vraiment important. » Une allocation maternité pour les jeunes mamans serait donc la bienvenue : « Pour les joueuses de tennis, avec notre physique, nous gagnons de l’argent, c’est notre outil de travail, donc il est nécessaire et obligatoire de faire une pause pour la grossesse. C’est important, de fonder une famille et cela ne doit pas être un obstacle si l’on pense que sa carrière va être stoppée par cet événement. C’est pourquoi je pense que l’instauration d’un congé de maternité payé est un des changements les plus importants que je souhaiterais soutenir. Le tennis féminin a toujours été en avance sur son temps, donc je pense que la WTA sera capable d’entendre ce discours. Je vais tout faire pour que nous puissions dans le futur adopter cette position. »
Reste à savoir si d’autres joueuses vont aussi monter au créneau et si la WTA va entendre cet appel. En attendant, elle affrontera ce lundi la Française Alizé Cornet au premier tour de Wimbledon. L’an passé, elle avait été éliminée dès le deuxième tour.
Publié le lundi 1 juillet 2019 à 10:09