Bastien Fazincani était notre consultant pour monter le dossier « Où sont les Femmes » de notre We Love Tennis Magazine, dernier numéro de l’année 2023. Le coach tricolore de la Hongroise Panna Udvardy a donc abordé le sujet de la fameuse égalité du prize money.
Est‐ce que le combat pour un prize money égalitaire est un passage obligé ?
Bien sûr que c’est une obligation. Il y a une chose dont on ne parle presque jamais et qui est d’une logique implacable, c’est le montant des dépenses comparé au prize money. En dehors des tournois du Grand Chelem, les femmes sont presque deux fois moins bien payées alors que leurs frais sont les mêmes que les garçons. Leurs billets d’avion coûtent le même prix, leurs chambres d’hôtel et leurs repas aussi. Elles doivent également payer leur staff, donc en fin d’année, pourquoi les dépenses représenteraient 30 % du chiffre d’affaires d’un joueur contre 50–60 % pour une joueuse ? Si on paie moins les joueuses, il faudrait aussi leur faire dépenser moins pour équilibrer. Faire un circuit qui se joue en Espagne toute l’année par exemple [rires]. Les frais de transport, d’hébergement, etc., tout serait divisé par deux ou trois, et les gains actuels seraient donc suffisants.
Publié le dimanche 10 décembre 2023 à 13:45