En remportant le tournoi de Nottingham, Ons Jabeur est devenue la première femme arabe de l’histoire à remporter un titre. Elle était déjà la première à rejoindre une deuxième semaine en Grand Chelem. Forcément, la popularité de la Tunisienne a explosé ces derniers mois dans son pays. Celle qui est désormais 24ème mondiale sait qu’elle a d’importantes responsabilités.
« J’ai toujours envie de donner une bonne image de l’Afrique, du monde arabe et de la Tunisie. Et Dieu sait que c’est une grande responsabilité. Mais c’est moi qui ai décidé, qui ai bien voulu prendre ce genre de responsabilité, et j’essaie d’être à la hauteur. » Jabeur ne se cache pas. Véritable icône en Tunisie, ses résultats sont également suivies avec attention dans le reste du Maghreb : « Voir toutes ces personnes qui me suivaient, et tout ça simplement en tant que junior, ça m’a fait réaliser le genre d’impact que je pouvais réellement avoir. Ça m’a donné beaucoup de courage pour continuer et rendre mon pays encore plus fier de moi. » Ses performances font d’elles un modèle à suivre. Elle espère emmener dans son sillage de futurs champions tunisiens. « On a l’impression que le tennis est devenu comme le football en Tunisie ! »
Mais ses responsabilités ne se limitent pas au cadre sportif. Jabeur représente également la Tunisie moderne, celle où les femmes s’émancipent. Fière d’être « une femme libre tunisienne », elle profite de sa notoriété et de sa médiatisation croissante pour envoyer des messages : « Je veux juste m’adresser aux femmes et aux enfants : si j’ai pu réaliser tout ce que j’ai fait jusqu’à présent, en venant d’un petit pays et d’un continent où le sport a historiquement eu peu de visibilité, alors d’autres peuvent faire la même chose. »
Publié le lundi 21 juin 2021 à 15:51