AccueilWTASteffi Graf, numéro une ?

Steffi Graf, numéro une ?

-

Dans une inter­view accordée à World Tennis Magazine, Kimiko Date‐Krumm n’y va pas avec le dos de la cuillère. Selon elle, si Steffi Graf jouait aujourd’hui, elle serait numéro un mondial.

Kimiko Date‐Krumm se montre très sévère avec les joueuses du circuit actuel. Selon elle, « les jeunes joueuses ont toutes le même style ». « Ce n’est que puis­sance, gros service et bam, bam, bam, ensuite. Pas de tactique. » Les inté­res­sées appré­cie­ront… Date‐Krumm en rajoute même une couche : si Steffi Graf reve­nait aujourd’hui, elle serait numéro un mondial. « Pourquoi ? Parce que le tennis n’est pas qu’af­faire de puis­sance et d’âge. Evidemment, cette géné­ra­tion de joueuse a besoin de puis­sance, mais, pour gagner un titre du Grand Chelem, il faut être solide menta­le­ment et avoir de l’ex­pé­rience. Dans un match, il y a beau­coup de points impor­tants et, ces points, Steffi Graf, elle, sait comment les gagner, elle sait comment jouer les moments déci­sifs. »

Kimiko, 41 ans, actuel­le­ment 113ème à la WTA, mais ex‐numéro quatre mondial en 1995, fustige une asep­ti­sa­tion du jeu. « Aujourd’hui, les filles jouent presque toutes de la même manière. » A son époque, « Martina Navratilova avait un service de gauchère et montait à la volée ; Steffi Graf avait un superbe revers slicé et un gros coup droit ; Gabriela Sabatini mettait beau­coup d’effet ; Arantxa Sanchez, elle aussi, et elle courait très rapi­de­ment, avec un mental d’acier ; Martina Hingis avait beau­coup de talent, sans être une joueuse physi­que­ment impres­sion­nante. Elle n’avait pas beau­coup de muscle, mais son tennis était tout en toucher ». « C’est un bon modèle pour les joueuses asia­tiques, souvent petites. Et puis, beau­coup d’entre nous avaient un bon service, tout en étant chacune très diffé­rente. »

Ah ! Ca nous replonge dans une autre époque… Une époque dorée. Aujourd’hui, le circuit féminin vit une vraie tran­si­tion. On attend l’avè­ne­ment d’une Federette ou d’une Nadalova !

Allez, pour le plaisir, un énorme échange entre Steffi Graf et Monica Seles, à Roland Garros 89, en demi‐finale. Victoire de Graf 6–3 3–6 6–3.

Découvre la collec­tion femme d’Adidas créée par Stella McCartney