Serena Williams a été éliminée dès son entrée en lice, hier à Charleston. L’Américaine s’est inclinée 6–4 6–4 face à la jeune Jana Cepelova. Un revers qui intervient alors qu’elle semblait reprendre sa marche en avant. Elle le fera surement plus tard, en attendant, elle souhaite couper avec le tennis.
La « Road to Singapour » ne ressemblera peut‐être pas à celle de l’an dernier pour Serena. Pourtant, il y a encore 24 heures, trophée floridien en poche, elle semblait en mesure d’emprunter la même autoroute de succès. Un tracé bien large et bien droit. Un tracé pour bulldozer. Ce matin, voilà qu’on la retrouve à la première sortie, déposée là par Jana Cepelova. Il faut dire que l’Américaine n’avait pas grand‐chose d’un Monster Trucks, hier, face à la 78ème joueuse mondiale. Tout juste le côté diesel. Après 18 minutes de jeu, elle était menée 5–0. « Les choses ne se sont pas très bien déroulées aujourd’hui, c’est une grande contreuse et elle a frappé énormément de bons retours, analyse Serena face à la presse. J’ai appris à décrypter son jeu au fil du match mais elle a vraiment très bien joué. Ce n’était pas mon jour ». Comme face à Sharapova à Miami, elle a donc attendu d’être dos au mur pour offrir un sursaut d’orgueil. Mais à 5–4, la jeune Slovaque a tenu son service.
« Besoin d’une coupure »
Tenante du titre à Charleston, Serena abandonne un premier titre en 2014. Plus à l’aise sur dur que sur la terre verte du Family Circle Tennis Center, elle refuse d’évoquer un changement de surface trop brusque. « En réalité je pense que j’ai bien géré la transition, souligne Williams. C’est quelque chose que j’ai déjà fait des tas de fois donc je n’ai vraiment aucune excuse ». Peut‐être grisée d’être entrée dans l’histoire à Miami, elle va avoir quelques jours pour redescendre sur terre. Jusqu’à la fin du mois, puisqu’elle devrait défier la France en Fed Cup. Avant d’aborder un mois de mai décisif avec la défense de ses titres à Madrid, Rome et Roland‐Garros. Apparue émoussée physiquement et mentalement, Serena ne s’en cache pas, elle a besoin de souffler. « Je suis juste complètement morte. J’ai besoin de quelques semaines de coupure où je ne pense pas au tennis, lance la numéro un mondiale. Ces dernières années ont été longues, je vais prendre un grand bol d’air, me recentrer et je pense que ça va m’aider pour la saison sur terre ». Des propos qui interrogent. Certes, elle n’a jamais autant joué qu’en 2013. Mais, depuis, l’Américaine a levé le pied. Elle compte neuf matchs de moins que l’an dernier à la même date. Pour quelques semaines, Serena troque donc le bulldozer contre le camping‐car. La route du Masters passe cette année par l’autoroute des vacances.
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Publié le mercredi 2 avril 2014 à 16:50