Bartoli, la tuile

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Grosse désillu­sion pour Marion Bartoli qui s’incline face à Tamira Paszek, en 3h05 de match, 4–6 7–5 6–4. La Française pourra s’en vouloir long­temps, elle qui menait 4–0 dans le second set.

Il y a des jours ou, même quand les statis­tiques sont bonnes, même si l’on gagne plus de points que son adver­saire, on s’incline. Aujourd’hui, Marion Bartoli a connu cette désillu­sion. Auteure d’un bon premier set, le Française part du bon pied dans cette finale. Conquérante face à une joueuse talen­tueuse sur herbe, Marion décroche la première manche par six jeux à quatre. Le deuxième set semble n’être qu’une fina­lité lorsque Bartoli mène quatre jeux à zéro et sert pour enfoncer son adver­saire. Seulement voilà, c’est la tuile. Incapable de concré­tiser son avance et de plier le match, Marion laisse son adver­saire, âgé de 21 ans, revenir. Sur un ultime break, l’Autrichienne remporte la deuxième manche et boule­verse le scénario de la rencontre.

Pourtant Marion ne baisse pas pavillon. La Française break d’entrée sa jeune adver­saire. Mais cette dernière, agile sur herbe –preuve en est son quart de finale à Wimbledon en 2011‐ débreak dans la foulée. Le match est alors plus serré, et la pluie qui inter­rompt le jeu à 3–2 aurait pu être béné­fique pour la Française. Malheureusement, non. Finalement, c’est bien Paszek qui s’impose, face à une Marion pour­tant domi­na­trice dans les chiffres : 63% de premières balles contre 59, neuf balles de break sauvées et 99 points glanés au total contre 93. Comble du malheur, Marion aurait ressenti des douleurs à la jambe gauche. Après une aussi belle aven­ture, la fin est plutôt cruelle et ce pépin physique inquiète à quelques jours de Wimbledon.

La raquette de Mathilde Johansson, ici !